Prime au bilinguisme : plus d’argent, plus de langues

Donnant suite à la dernière ronde de négociations, le Conseil du Trésor a lancé en octobre l’examen de la Directive sur la prime au bilinguisme. Les syndicats membres du Conseil national mixte, dont l’AFPC, ont jusqu’en avril 2024 pour lui faire part de leurs commentaires.  

Le temps est venu de mettre à jour la Directive et d’en élargir sa portée. Les critères d’admissibilité à la prime de bilinguisme n’ont pas été modifiés depuis 1993. Quant au montant de la prime, soit 800 $ par année, il n’a pas été majoré depuis 1977. Compte tenu du temps et de tous les efforts que les fonctionnaires fédéraux consacrent à l’amélioration de leurs compétences linguistiques, 45 ans sans augmentation, c’est carrément insultant. 

L’AFPC revendique donc trois grands changements : 

  1. une augmentation substantielle de la prime. Indexée à l’inflation, la prime au bilinguisme s’élèverait aujourd’hui à un peu plus de 3 000 $

  1. un mécanisme pour augmenter la prime chaque année. Le coût de la vie augmente chaque année. La prime de bilinguisme devrait en faire autant; 

  1. advenant l’ajout d’autres langues que le français et l’anglais dans la Loi sur les langues officielles (LLO), des langues autochtones par exemple, celles-ci devraient être prises en compte dans la Directive. 

Le bilinguisme devrait être une qualité recherchée. L’employeur doit trouver des façons de consolider la Loi et faire en sorte qu’il soit plus facile pour nos membres de travailler dans la langue de leur choix et de parfaire leurs compétences en langue seconde.  

Selon la LLO, le français et l’anglais sont les deux langues officielles de travail dans la fonction publique fédérale. Si le gouvernement tient vraiment à créer une fonction publique dynamique, diversifiée et bilingue, il doit offrir un environnement où les fonctionnaires peuvent non seulement travailler dans la langue de leur choix, mais où on les encourage à le faire.  

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28 Novembre 2023