Présence au bureau : Carney déconnecté des priorités de son gouvernement

Les propos du premier ministre sur une nouvelle directive de présence au bureau sont carrément déconnectés de la réalité des fonctionnaires et des contribuables canadiens. 

Lors d’un petit-déjeuner avec le maire Sutcliffe et le gratin du milieu des affaires d’Ottawa, le premier ministre a affirmé que son gouvernement aura une « vision plus précise » des nouvelles directives pour les fonctionnaires au cours des prochaines semaines.   

Même si aucune annonce officielle n’a été faite, ces commentaires arrivent peu de temps après une fuite du Conseil du Trésor selon laquelle le gouvernement voudrait contraindre les fonctionnaires de travailler quatre jours par semaine au bureau d’ici le 1er juillet 2026, puis cinq jours d’ici le 1er janvier 2027.  

« Ironiquement, la plus grande promesse du gouvernement est de réduire les dépenses publiques à tout prix, mais son plan va à l’encontre de cet objectif », fait remarquer Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « Il semble déterminé à couper des dizaines de milliers d’emplois et des services indispensables à la population, tout en dépensant des millions pour forcer les gens à venir au bureau et faire plaisir aux entreprises. » 

Selon sa propre analyse, le gouvernement pourrait épargner 6 milliards de dollars en se délestant d’espaces de bureau pour permettre à des dizaines de milliers de fonctionnaires de travailler de la maison. 

Depuis le début, la règle des trois jours est un désastre. Toute augmentation causera encore plus de chaos, de bureaux surpeuplés, de routes engorgées et de dépenses inutiles pour rénover des édifices vieillissants.  

L’AFPC contestera tout changement des règles de télétravail 

Le droit au télétravail est l’une des principales revendications des fonctionnaires du Conseil du Trésor et de l’Agence du revenu du Canada dans nos négociations en cours. Nous avons rappelé à l’employeur que la loi prévoit un gel des conditions de travail pendant les négos, et qu’il ne peut pas imposer de nouvelles règles ni modifier les conditions de travail sans notre consentement.  

« Si le gouvernement essaie de changer les règles de télétravail durant les négociations, on va s’y opposer », ajoute DeSousa. « On n’écarte aucun moyen : on les contestera en cour et dans nos milieux de travail s’il le faut. »  

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11 Décembre 2025