Passion et engagement étaient au rendez-vous lors de la Conférence nationale sur la négociation avec Parcs Canada, qui s’est tenue virtuellement du 31 mai au 2 juin. Les membres du Syndicat des employées et employés nationaux (SEN) et de l’Union canadienne des employés des transports (UCET) sont repartis plus solidaires que jamais après avoir élu leur équipe de négo et choisi les enjeux prioritaires qu’ils défendront à la table cet été.
Faites connaissance avec l’équipe de négociation de Parcs Canada :
- Nicolas Angers
- Alisha Campbell
- Birch Howard
- Kassandra McKinnon
- André Miller
- Omar Murray
- Daniel Toutant
- Denis St-Onge
Suppléants
- Réginald Bernatchez
À l’équipe, s’ajoutent deux membres du personnel de l’AFPC :
- John Eustace, négociateur
- Djimy Théodore, agent de recherche
Les membres qui travaillent pour Parcs Canada sont fiers d’offrir à la population canadienne une superbe expérience de plein air. La pandémie a ralenti considérablement les activités dans les sites de Parcs Canada, mais nos membres se sont mobilisés pour que l’accès à ces sites soit parfaitement sécuritaire partout au pays. Grâce au travail essentiel de nos membres en ces temps incertains, tout le monde a pu continuer à profiter du riche patrimoine naturel et culturel du Canada.
À la conférence, les membres nous ont parlé de l’impact de la crise sanitaire sur leur travail et ont proposé des solutions pour améliorer leurs conditions de travail qui devront être abordées avec l’employeur.
Voici un aperçu des grands enjeux dont il a été question.
Sécurité d’emploi
À Parcs Canada, les emplois saisonniers et étudiants sont monnaie courante. La sécurité d’emploi est donc une grande priorité, car les emplois précaires créent beaucoup de stress et plombent le moral des employés.
L’AFPC s’oppose à toute forme d’emplois précaires et s’assurer que tous nos membres puissent occuper des postes de durée indéterminée.
Salaires justes et équitables
On doit négocier des augmentations salariales qui tiennent compte du coût de la vie et reflètent les compétences, le professionnalisme et le dévouement de nos membres.
Le fossé continue de se creuser entre le salaire d’un grand nombre de nos membres et celui de leurs homologues du secteur privé. L’AFPC propose des rajustements qui combleraient les écarts salariaux avec des emplois comparables tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la fonction publique fédérale.
Télétravail
Pour être pleinement opérantes, les dispositions régissant le télétravail doivent être négociées dans les conventions collectives.
On doit aussi s’assurer que l’employeur :
- n’effectue pas de surveillance
- a des attentes raisonnables en matière de rendement
- assume les dépenses afférentes et
- tient compte des questions d’adaptation, d’ergonomie, de santé et de sécurité.
Sous-traitance et privatisation
La sous-traitance et la privatisation des services publics ont des effets pervers : augmentation des coûts et du risque pour les contribuables, diminution de la qualité des services, érosion de l’expertise interne, précarisation des emplois, et obstacle à l’équité salariale et à la lutte contre le racisme systémique.
Il faut freiner l’actuelle course à la sous-traitance des services publics, y compris le recours aux agences de placement temporaire.
Conciliation travail-vie personnelle
Il est aussi impératif de bonifier les congés (p. ex., congé 699, obligations familiales et maladie) pour améliorer la conciliation travail-vie personnelle, surtout pour les femmes, les proches aidants et les personnes ayant un handicap.
Nous devons négocier un régime de travail flexible et propice à la conciliation travail-vie personnelle.
Violence et harcèlement
L’intimidation au travail est un acte de violence qui peut avoir de sérieuses conséquences sur la santé physique et psychologique de la personne qui en est la cible.
On a besoin de construire des mécanismes solides pour s’attaquer à ces problèmes, tels que des formations obligatoires et des programmes d’aide pour nos membres.
Droits linguistiques
Bon nombre de nos membres à Parcs Canada sont des Autochtones, et plusieurs parcs sont situés sur des terres ancestrales autochtones.
Une démarche s’impose donc : décoloniser notre convention collective. Parcs Canada doit reconnaître officiellement les langues autochtones et accorder une allocation substantive à tous les membres qui travaillent dans leur langue.
Prochaines étapes
Au cours des prochains mois, l’équipe de négo se rencontrera pour discuter des priorités qui se sont dégagées durant la conférence nationale. Elle rédigera ensuite les revendications qui seront présentées à l’employeur.
Pour ne rien manquer de la négociation de votre prochain contrat de travail, assurez-vous que vos coordonnées sont à jour dans le portail des membres.