Au début de la pandémie, le passage soudain au télétravail a été un défi pour Nielene Chand. Son employeur, comme bien d’autres au gouvernement, s’est empressé de déployer des plateformes et des équipements informatiques pour permettre de travailler à distance. Nielene, qui est présidente de sa section locale à l’Agence du revenu du Canada, craignait de ne pas pouvoir garder le contact avec les membres qui avaient besoin de son aide.
Un an plus tard, les choses ont changé. « Nous nous sommes adaptés aux nouveaux outils et travaillons aussi efficacement à la maison qu’au bureau. Chacun a à cœur de bien servir le public », explique-t-elle.
Grâce aux réunions virtuelles, Nielene peut répondre plus rapidement aux membres et participer plus facilement aux activités syndicales régionales.
Du bon et du moins bon
Pour bien des gens, le travail à distance réduit le stress des déplacements, élimine la nécessité de déménager et offre une plus grande souplesse pour répondre aux besoins familiaux.
La possibilité de travailler à domicile a aussi ouvert des portes qui étaient auparavant fermées.
« La pandémie a prouvé qu’une journée typique de travail, ça se change. Un précédent a été créé : les employeurs acceptent maintenant des demandes d’adaptation pour le travail à domicile qu’ils refusaient auparavant », affirme Krysty Thomas, employée d’Agriculture Canada,
à Lethbridge.
Mais il n’y a pas que des avantages.
Le travail à distance peut conduire à l’isolement social et certains ont plus de difficulté à « décrocher » à la fin de la journée. Deux facteurs qui peuvent augmenter le stress.
C’est sans compter les questions d’accessibilité. Certaines technologies requises pour travailler à distance ne sont pas nécessairement compatibles avec les lecteurs d’écran ou les logiciels de reconnaissance vocale destinés aux personnes ayant un handicap.
De plus, il n’y a pas toujours d’interprétation aux réunions virtuelles, ce qui complique la participation des francophones.
Plus de flexibilité
Les membres de l’AFPC sont nombreux à souhaiter un modèle hybride après la pandémie, où ils pourront se rendre au bureau au besoin. Un récent sondage réalisé auprès des travailleurs des secteurs public et privé de la région de la capitale nationale a révélé que neuf personnes sur dix préféreraient continuer à travailler à domicile (en permanence ou occasionnellement), une fois la pandémie terminée. Un modèle hybride donnerait à ceux et celles qui ont des obligations familiales la flexibilité dont ils ont besoin.
L’AFPC préconisera le recours permanent au télétravail et militera pour qu’il soit accessible, sécuritaire et souple et qu’on offre aux travailleurs le soutien nécessaire à une bonne santé mentale. Nous sommes à l’écoute de nos membres et présenterons des revendications à la prochaine ronde de négociations afin de répondre à leurs préoccupations.
Collaborateurs : Alroy Fonseca et Allison Pilon