Négos à l’ACIA : On se prépare à passer devant la commission de l’intérêt public

Notre équipe de négociation prépare activement le mémoire qu’elle soumettra lors des audiences de la commission de l’intérêt public (CIP) les 30 et 31 mars prochains. À cette occasion, nous ferons tout en notre pouvoir pour rallier les membres de la CIP à notre cause : améliorer les conditions de travail de nos membres qui travaillent à l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). 

Cela fait maintenant plus d’un an que nous négocions avec l’ACIA. Malheureusement, l’employeur ne cesse de rejeter nos revendications, au demeurant fort raisonnables, et de réclamer une flopée de concessions.  

Mais nous n’accepterons rien qui affaiblit nos conventions collectives. Au contraire, nous continuerons de défendre nos propositions. Voici certains enjeux que nous voulons régler : 

  • Des salaires justes : Nous méritons des augmentations de salaire qui tiennent compte, à tout le moins, de la hausse du coût de la vie. Moins que cela équivaudrait à une baisse de salaire. Nous devons veiller à ce que l’ACIA reste un lieu de travail attrayant afin que la population canadienne ait confiance dans un des meilleurs systèmes d’inspection des aliments au monde. 

  • Un meilleur équilibre travail-vie personnelle : Nous revendiquons de meilleures dispositions sur les congés, un supplément de l’assurance emploi pour la durée du congé parental de 18 mois et un plus long congé pour obligations familiales. 

  • Une convention collective inclusive : Qu’il s’agisse de dispositions sur la santé mentale ou contre le harcèlement sexuel, nous nous engageons à obtenir une convention collective plus inclusive rend nos milieux de travail plus sécuritaires et plus sains pour tout le monde. 

  • Un salaire pour tout le travail exécuté : les employés de l’ACIA qui travaillent dans les abattoirs ne sont pas payés pour le temps de préparation et de nettoyage. Cela peut représenter environ 30 minutes de travail non rémunéré par jour, chaque jour. On réclame que ce temps soit rémunéré. 

 

  • Des dispositions rédigées clairement : Nous voulons un libellé clair afin d’éliminer pratiquement toute possibilité que les dispositions soient interprétées différemment par le syndicat et l’employeur 

Alors que nous nous préparons en vue de l’audience de la CIP, qui aura lieu à la fin mars, nous devons intensifier nos actions en milieu de travail pour montrer à l’employeur que nous comptons bien atteindre nos objectifs : améliorer nos conditions de travail et faire de l’ACIA le meilleur organisme d’inspection des aliments au monde. 

Qu’est-ce qu’une commission de l’intérêt public? 

En cas d’impasse, la loi qui régit la négociation collective au fédéral prévoit la mise sur pied d’une CIP pour aider les parties à conclure une entente. La CIP est composée de trois membres : une présidence nommée par la commission des relations de travail et deux personnes nommées respectivement par le syndicat et l’employeur.  

Les deux parties soumettent leur mémoire à la CIP et expliquent leurs positions sur les questions en litige. La présidence peut aussi convoquer des séances supplémentaires. La CIP rédige ensuite un rapport recommandant des moyens de parvenir à un règlement. Les recommandations ne sont pas exécutoires. Une fois le rapport de la CIP publié, l’équipe de négociation de l’AFPC se réunit pour en discuter.  

Habituellement, cette rencontre est suivie d’une reprise des pourparlers avec l’employeur. Le rapport de la CIP devrait être présenté au printemps 2020. 

Membres de l’AFPC à l’ACIA : négocions pour notre avenir! 

Atlantic: Jan Pennington
Québec: Audrey St-Germain
National Capital Region: Marlene O’Neil
Ontario: Robert MacDonald
Manitoba: Andrew Neufeld
Saskatchewan: Karen Zoller
Alberta: Dorothy McRae
British Columbia: Terri Lee

Négociateur : Hassan Husseini
Agente de recherche : Silja Freitag

 

23 Janvier 2020