La récente mise à jour économique et budgétaire du gouvernement fédéral confirme le rôle vital que jouent les fonctionnaires et les prestations qu’ils continuent à fournir à la population pour l’aider à traverser la crise sanitaire.
Il est rassurant de constater que le gouvernement libéral continuera à aider les personnes les plus touchées par la pandémie et qu’il rejette les mesures d’austérité qui auraient dévasté les travailleurs, les travailleuses et leurs familles.
Les conservateurs, pour leur part, continuent à exiger la réduction des dépenses publiques à cause de la taille du déficit et de la hausse du taux d’inflation, mais la mise à jour économique montre que ces appels sont déplacés. L’économie se porte bien, mieux encore que laissaient croire les prévisions budgétaires de 2021. Après la dernière récession, le gouvernement Harper a sabré allègrement les dépenses et il a fallu près d’une décennie pour retrouver les programmes et services perdus.
« Le premier ministre Trudeau a promis de bâtir un Canada qui ne laisse personne pour compte », déclare Chris Aylward, président national de l’AFPC. « Des baisses de salaire et des mesures d’austérité affligeraient les travailleurs en cette période difficile et ce n’est certainement pas la voie qu’emprunterait un gouvernement progressiste. »
Le travail des fonctionnaires et les dépenses publiques continuent à atténuer les effets de la pandémie, surtout en ce qui concerne les communautés marginalisées, les changements climatiques et les problèmes persistants que sont la pauvreté et les inégalités.
Ce qui nous réjouit
- Des congés de maladie payés à l’échelle nationale : après avoir présenté un projet de loi qui accorderait 10 jours de congé de maladie payé au personnel des entreprises privées sous réglementation fédérale, le gouvernement compte convoquer les provinces, les territoires et d’autres intervenants afin d’élaborer un plan d’action national pour les congés de maladie payés. Tous les travailleurs et les travailleuses ont besoin de ces congés afin de ne pas avoir à choisir entre se soigner et travailler quand ils sont malades pour payer leurs factures.
- De l’aide pour les étudiantes et les étudiants : le gouvernement tentera de redresser la situation financière précaire d’un très grand nombre d’étudiants en allégeant la dette liée à la PCU. Cette correction est nécessaire.
- La bonification de la déduction pour les dépenses de travail à domicile : le gouvernement fera passer le taux fixe temporaire à 500 $ par année.
- La prolongation et l’augmentation des prestations de relance : le maintien de la Prestation canadienne de relance économique pour les proches aidants et de la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique allégera – bien que temporairement – le fardeau des travailleurs.
- Un financement accru pour l’immigration : ce financement permettra de traiter un plus grand nombre de demandes de résidence permanente et temporaire, de réduire les délais de traitement dans des secteurs clés touchés par l’épidémie et de faciliter le passage et la réinstallation en toute sécurité des réfugiés afghans.
- L’amélioration de la ventilation dans les immeubles publics : cette mesure est rendue nécessaire par la pandémie.
Les omissions qui nous désolent
- Un régime national d’assurance-médicaments : une fois de plus, le gouvernement reste muet sur le sujet. Malheureusement, ce silence est de plus en plus problématique, car l’inflation, le chômage et la pandémie grèvent presque tous les budgets, sauf ceux des nantis.
- La réforme de l’assurance-emploi : le gouvernement doit apporter de réelles améliorations au régime d’assurance-emploi pour le rendre plus simple d’accès et plus inclusif, assurant ainsi une sécurité financière à tous les Canadiens, et particulièrement à ceux qui cumulent déjà les petits boulots mal payés. La plupart des personnes soutenues par ces mesures, c’est-à-dire les femmes, les personnes noires ou racialisées, les Autochtones et les personnes ayant un handicap, ont grandement besoin de la stabilité offerte par une série de programmes permanents et bonifiés, dont l’assurance emploi et les soutiens aux personnes handicapées.
- Le réseau de services de garde : nous surveillerons de près l’investissement essentiel dans un réseau national et universel de services de garde et la conclusion de toutes ententes entre le fédéral et les provinces et territoires.