Le gouvernement a annoncé en juin que l’accès aux parcs et aux musées fédéraux serait gratuit cet été. Pour que tout le monde puisse en profiter, le personnel des parcs nationaux, des musées et des lieux historiques se dévoue corps et âme malgré la menace des suppressions de postes, le surmenage et les conditions météo extrêmes.
La haute saison bat son plein pour les travailleuses et travailleurs de Parcs Canada, qui bravent la chaleur, le soleil, le vent et la pluie des heures durant pour s’occuper des parcs nationaux et des touristes qui les fréquentent. L’achalandage a fortement augmenté, comme au parc national de la Mauricie, au Québec.
Or, l’annonce signifie aussi qu’on suspend les droits d’entrée de Parcs Canada en pleine période de pointe, sans aucun plan pour compenser la perte de revenus.
Quant aux musées, la gratuité attire des foules partout au pays. Il faut donc plus de personnel pour accueillir la clientèle, animer les programmes pour enfants et réduire l’attente.
C’est une bonne nouvelle que la fréquentation de ces espaces soit en hausse, mais il faut savoir que le gouvernement n’a pas embauché de personnel supplémentaire ni augmenté le financement des lieux concernés. Les travailleuses et travailleurs doivent donc redoubler d’efforts malgré le manque de ressources, de personnel et d’appui.
Encore une fois, ce sont les fonctionnaires et la population qui font les frais du manque de planification du gouvernement.
Moins d’un mois après le lancement du laissez-passer, voilà qu’on annonce des compressions budgétaires généralisées dans les services publics, qui n’épargnent pas Parcs Canada.
Il est paradoxal d’insister autant sur l’importance du tourisme quand, du même souffle, on menace de couper les vivres aux personnes qui s’occupent des plus beaux sites du pays.
Le gouvernement doit être conséquent et s’engager à protéger non seulement les services publics, mais aussi les personnes qui assurent la sécurité, la beauté et l’accessibilité des parcs, des musées et des lieux historiques au Canada.