Partout au pays, les jeunes travailleuses et travailleurs de l’AFPC feront pression sur les parlementaires provinciaux, territoriaux et fédéraux pour éliminer les pratiques de travail abusives que constituent les stages non rémunérés.
Au cégep et à l’université, on répète aux étudiantes et étudiants à quel point ce qu’ils apprennent est important et leur assurera un emploi bien payé – pour ensuite les obliger à travailler gratuitement, en toute légalité. C’est inacceptable! Les stages non rémunérés sont une pratique de travail non équitable qui perpétue les inégalités en faisant obstacle à la participation. C’est une forme d’exploitation où l’on profite des jeunes professionnels et étudiants, qui travaillent gratuitement en échange « d’expérience ».
Les personnes qui s’intéressent aux soins infirmiers, à l’enseignement, au graphisme, à la traduction et à bien d’autres domaines ne devraient pas avoir à renoncer à un bon emploi parce qu’elles ne peuvent pas travailler sans salaire pendant leurs études ou en début de carrière.
Les stages non rémunérés sont une forme d’exploitation qui finit par accentuer les inégalités. En plus de dévaloriser le travail effectué, ils créent un déséquilibre dont les stagiaires sortent perdants. Les gouvernements doivent agir immédiatement pour corriger le tir.
Changements au Code canadien du travail
Le Code canadien du travail a été modifié en 2015 afin d’interdire les stages non rémunérés et d’éliminer les problèmes d’accès et d’équité. Les changements sont entrés en vigueur en 2020, mais il reste des exceptions. Les codes du travail et les normes d’emploi des provinces et territoires comportent eux aussi des lacunes.
« C’est déjà stressant pour beaucoup de jeunes d’intégrer le marché du travail, surtout pour ceux et celles qui ont de lourdes dettes d’études », explique Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « On leur met encore plus de bâtons dans les roues en les forçant à travailler gratuitement. Il faut absolument corriger les lacunes dans le Code canadien du travail et les codes provinciaux et territoriaux pour que cesse cette pratique déloyale de travail. »
Pour participer aux activités de lobbying, adressez-vous à vos bureaux régionaux.