L’AFPC sonne l’alerte : le gouvernement Carney met la hache dans les services publics  

En campagne électorale, le premier ministre Carney a dit qu’il plafonnerait la fonction publique, sans plus. Pourtant, les compressions budgétaires de 15 % annoncées cette semaine dans le cadre de l’examen des dépenses ressemblent étrangement à de la pure austérité. Tous les Canadiens et Canadiennes qui dépendent de services publics indispensables vont en faire les frais. 

L’an dernier seulement, la fonction publique fédérale a perdu plus de 10 000 emplois – et rien n’a été prévu pour maintenir les services que fournissaient leurs titulaires, dont plusieurs membres de l’AFPC. Le gouvernement a déjà annoncé la perte de milliers d’autres emplois, y compris à l’Agence du revenu du Canada et à Emploi et Développement social Canada. De plus, 2 000 autres membres du syndicat ont été avisés qu’ils pourraient eux aussi perdre le leur à cause du réaménagement des effectifs.  

« La fonction publique n’est pas une tirelire que le gouvernement peut secouer chaque fois qu’il veut financer de nouveaux projets », déplore Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « Nous sommes toujours prêts à aider le gouvernement à faire des économies, mais c’est peine perdue quand il préfère contourner les syndicats et leurs membres plutôt que de travailler étroitement avec eux. »  

« Si M. Carney veut un Canada fort et uni, à lui de tenir sa promesse et de plafonner sans couper. Car éliminer des emplois, c’est éliminer des services, point à la ligne. Qui a envie d’attendre encore plus longtemps son passeport, ses prestations parentales ou celles de l’assurance-emploi? Qui veut que les programmes disparaissent et que le gouvernement tourne le dos à la population? »  

Ce que nous savons à l’heure actuelle 

Cette semaine, l’AFPC a participé à une séance d’information et elle en a profité pour exposer ses préoccupations directement au gouvernement. Elle l’a enjoint d’être transparent et redevable, et de mener des consultations sérieuses. 

Voici ce que nous avons entendu 

  • Les ministères doivent soumettre leurs plans de dépenses d’ici le 28 août. Aucune décision définitive ne sera rendue avant cette date. 

  • Les réductions seront progressives : 7,5 % en 2026-2027, jusqu’à 2,5 % durant l’exercice suivant, et jusqu’à 5 % en 2028-2029, pour un total de 15 % sur trois ans. 

L’AFPC propose de vraies solutions 

L’AFPC n’a jamais refusé d’aider le gouvernement à faire de réelles économies sans éviscérer les services dont les gens dépendent. Les fonctionnaires savent comment on peut améliorer les choses, car ils sont sur le terrain tous les jours. 

Au lieu d’éliminer des emplois, le gouvernement pourrait diminuer le recours coûteux à la sous-traitance et revenir sur sa décision inefficace et coûteuse d’obliger le retour obligatoire au bureau. Il pourrait ainsi épargner des milliards sans sacrifier les services. C’est ce genre de solutions pratiques que nous proposerons au gouvernement. 

« Le premier ministre Carney a le choix : il peut s’allier les fonctionnaires pour renforcer les services publics et protéger les bons emplois ou il peut couper allègrement, ce qui fera du tort aux travailleuses et travailleurs, affaiblira les services et brisera le lien de confiance avec la population », affirme Sharon DeSousa. « Les fonctionnaires fédéraux ont toujours été là pour nous en temps de crise. C’est au tour du gouvernement d’être là pour eux. » 

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8 Juillet 2025