Le Conseil du Trésor (CT) a présenté récemment sa stratégie pour accroître la diversité et l’inclusion dans la fonction publique fédérale. Le CT s’engage notamment à revoir la Loi sur l’emploi dans la fonction publique en vue de favoriser la diversité au moment de l’embauche.
L’AFPC applaudit cet examen. Il est plus que temps de revoir de fond en comble les mesures de dotation du gouvernement fédéral pour éliminer les obstacles systémiques auxquels se butent les membres des groupes marginalisés.
La dotation est l’un des plus importants problèmes soulevés par les fonctionnaires, qui se disent nombreux à avoir été victimes de racisme, de sexisme, de capacitisme et de discrimination dans le cadre du processus d’embauche. Malheureusement, beaucoup d’entre eux hésitent à déposer un grief ou une plainte par peur de représailles.
Cela dit, le gouvernement ne peut procéder à des changements législatifs de cette nature sans d’abord consulter l’AFPC, les autres agents négociateurs et les fonctionnaires qui subissent ces pratiques discriminatoires. Il faut aussi renforcer la Loi sur l’équité en matière d’emploi, ce que le gouvernement a promis.
Un nouveau rapport trace la voie de la diversité et de l’inclusion
La Commission de la fonction publique a publié cette semaine un rapport sur l’équité en matière d’emploi confirmant que les groupes d’équité ne sont pas représentés proportionnellement dans le processus de recrutement. Pour remédier à la situation, la Commission recommande trois choses :
- que les ministères revoient leurs pratiques d’embauche afin de cerner et d’éliminer les obstacles auxquels se heurtent les groupes d’équité, et d’améliorer leur taux de succès aux différents stades de recrutement;
- que la Commission de la fonction publique examine les obstacles systémiques dans l’ensemble de la fonction publique pour en connaître les causes sous-jacentes et corriger la situation;
- que tous les gestionnaires de la fonction publique suivent une formation obligatoire sur les préjugés inconscients et obtiennent plus de soutien à cet égard.
Nous appuyons ces recommandations qui visent à redresser des pratiques de dotation opaques et particulièrement injustes pour les membres de groupes marginalisés. Mais ce n’est pas assez. Ces obstacles n’ont rien de nouveau et les groupes sous-représentés attendent depuis trop longtemps de se tailler une meilleure place dans la fonction publique.
L’AFPC continuera donc de s’attaquer au racisme systémique et à la discrimination dans la fonction publique. Quoi de mieux, pour la fonction publique, qu’un effectif diversifié, riche d’une variété de perspectives et d’expériences de vie?