L’Alliance de la Fonction publique du Canada lance cette semaine la deuxième phase de sa campagne Illunnata, qui consiste à presser le gouvernement libéral d’appliquer immédiatement – avec les conseils des Inuits et des collectivités touchées – les solutions à l’insécurité alimentaire dans le Nord.
« Nos membres dans le Grand Nord canadien ont été témoins de la dégradation de la situation alimentaire. On parle maintenant de crise », explique le président national de l’AFPC, Chris Aylward. « La justice alimentaire, c’est pour tout le monde, et on souhaite obtenir le soutien de la population. »
Illunnata signifie « nous tous » en inuktut, parce que la sécurité alimentaire, tout le monde y a droit. Pourtant, 79 % des enfants au Nunavut vivent dans l’insécurité alimentaire. Dans le nord du Manitoba et de l’Ontario, ce sont 70 % des ménages autochtones qui en souffrent.
Pour obtenir un réel changement, il faut exposer la situation au grand public.
Disponible en français, en anglais et en Inuktut, le site Web de la campagne illunnata regorge d’informations sur les causes de l’insécurité alimentaire. On y retrouve des ressources d’apprentissage, une trousse pour les médias et des images téléchargeables pour encourager le public à prendre part à la conversation. On peut aussi y signer une lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau, lui demandant de mettre fin à l’insécurité alimentaire dans le Nord.
La campagne Illunnata est le fruit d’une résolution adoptée au congrès national de l’AFPC pour que le syndicat presse les autorités publiques à revoir le programme Nutrition Nord Canada en vue d’améliorer l’accès aux aliments traditionnels et de réduire le prix de la nourriture dans les commerces du Nord. La campagne a également été rendue possible grâce aux contributions de l'AFPC Nord, le Syndicat des employés du Nunavut, du Syndicat des employés du Yukon, du Syndicat des travailleurs du Nord et de l'AFPC Ontario.