Le gouvernement néodémocrate de l’Alberta a modifié la loi sur l’enseignement postsecondaire en 2016 pour permettre au personnel universitaire de se syndiquer. C’est une année qui a tout changé pour le mouvement étudiant, notamment pour l’association des étudiants diplômés de l’Université de Lethbridge (ULGSA).
Les auxiliaires d’enseignement et de recherche peuvent désormais se faire représenter par leur association à la table de négociation. Jackson Ham, doctorant en neurosciences et président du Comité des relations de travail de l’ULGSA, se souvient des premiers pas vers la syndicalisation.
« La courbe d’apprentissage était abrupte, mais je suis un fervent défenseur des droits des travailleurs et je suis heureux de m’être engagé très tôt », déclare-t-il.
Des obstacles à surmonter
Taux de roulement élevé des membres, manque d’expérience en négociation et difficulté à concilier études et représentation — le nouvel exécutif du syndicat en avait plein les bras.
Même si le personnel du secteur universitaire est essentiel à la santé sociale et économique de notre pays, sa situation professionnelle est généralement précaire, les conditions de travail, difficiles et le salaire, dérisoire.
« Pour surmonter ces défis, il fallait adhérer à un syndicat national fort qui nous soutiendrait et renforcerait notre mouvement au maximum », explique Jackson.
L’association cherchait un syndicat national avec lequel signer une entente de service. L’AFPC s’est démarquée en raison de sa présence importante dans le secteur universitaire. Avec 30 000 membres dans 25 établissements postsecondaires au Canada et une voix forte par rapport aux enjeux liés
à l’éducation, c’était le choix parfait.
Trouver sa voix avec l’AFPC
L’AFPC a permis à l’ULGSA de progresser rapidement.
L’association négocie actuellement sa première convention collective. L’AFPC se bat avec les membres pour leur obtenir de meilleurs droits en matière de santé et sécurité, des salaires équitables et une plus grande sécurité d’emploi.
Avec le syndicat à ses côtés, Jackson est optimiste.
« L’Alliance a l’infrastructure qu’il nous faut pour aller plus loin. On se sent épaulés et nos membres sont bien outillés pour faire valoir leurs droits. Ça fait toute la différence. Ce ne sont pas seulement nos conditions de travail qui sont en jeu, mais aussi celles de nos futurs membres », affirme-t-il. « Grâce à l’AFPC, on avancera bien plus rapidement. »
Collaboratrice : Rosane Doré Lefebvre