Quarante ans après la découverte des premiers cas de sida, d’énormes progrès ont été réalisés en matière de dépistage, de traitement et de prévention de la maladie. Lorsqu’elles bénéficient de soins adéquats, les personnes atteintes du VIH peuvent vivre longtemps et en bonne santé. Malheureusement, trop de personnes au Canada n’ont pas accès à ces soins.
À l’occasion de la Journée mondiale du sida (le 1er décembre) et de la Semaine autochtone de sensibilisation au sida, il importe de se demander qui sont les laissés-pour-contre et comment supprimer les inégalités, qui contribuent à la propagation du sida et d’autres pandémies, qui accablent les systèmes de santé et les lieux de travail, ici comme ailleurs.
Accès inégalitaire aux soins de santé
Les médicaments qui réduisent la charge virale à un niveau indétectable et éliminent le risque de transmission peuvent coûter des milliers de dollars par année. Or, ce n’est pas tout le monde qui bénéficie d’une assurance pour médicaments d’ordonnance au Canada.
Environ le tiers des travailleuses et travailleurs au pays n’ont pas de régime d’assurance-médicaments financé par leur employeur. Moins on gagne, moins on a de chance d’en avoir un. Les personnes marginalisées, comme les femmes, les Autochtones, les personnes racialisées et les jeunes, sont les plus susceptibles de souffrir de l’écart salarial et les plus vulnérables si elles contractaient le VIH.
Sensibilisation à la situation des Autochtones
Au Canada, c’est chez les Autochtones que l’incidence de nouvelles infections au VIH est la plus élevée. Le racisme systémique dans les soins de santé et d’autres services empêche souvent les Autochtones, les Noirs et autres personnes racialisées d’avoir accès aux renseignements, aux ressources et aux services.
Le Réseau canadien autochtone du sida a lancé la Semaine autochtone de sensibilisation au sida dans le but :
- d’accroître la sensibilisation et les connaissances au sujet du VIH et du sida;
- d’établir des programmes permanents de prévention et d’éducation dans les communautés autochtones;
- d’éliminer les attitudes courantes qui peuvent interférer avec les activités de prévention, de soins et de traitement;
- de réduire la stigmatisation et la discrimination liées au VIH/SIDA.
L’AFPC prône la création d’un régime public, universel et à payeur unique qui offre une gamme complète de médicaments approuvés et qui fait passer les gens avant les brevets.
Soyons solidaires avec les familles, les amis et les collègues qui vivent avec le VIH
La Journée mondiale du sida est l’occasion de diffuser de l’information pour prévenir la transmission du VIH, détruire les mythes et les stéréotypes, lutter pour les droits des personnes atteintes du VIH et contrer la stigmatisation et la discrimination dans nos collectivités et nos lieux de travail. Ensemble, forts d’une approche thérapeutique équitable et centrée sur la personne, nous pouvons éradiquer le sida d’ici 2030 sans que personne soit oublié.
- Appuyez la campagne pour un régime universel d’assurance-médicaments.
- Participez aux activités de la Journée mondiale du sida et de la Semaine autochtone de sensibilisation au sida dans votre collectivité.
- Découvrez la vision autochtone pour les programmes de réduction des méfaits, du VIH et de l’hépatite C.
- Consultez l’aide-mémoire VIH/sida pour les négociations.
- Combattez la stigmatisation et la discrimination dans votre lieu de travail et dans votre collectivité.