La Journée internationale des droits de la personne est l’occasion de réaffirmer notre engagement envers les droits de la personne, ici et ailleurs dans le monde.
Il y a soixante-douze ans, le 10 décembre 1948, les Nations Unies adoptaient la Déclaration universelle des droits de l’homme, un document révolutionnaire à l’époque.
Le monde sortait tout juste d’une guerre sans merci ayant tué 75 millions de personnes. Les gens et les travailleurs réclamaient un avenir meilleur. Ils voulaient la paix. Ils voulaient des emplois. Et ils voulaient mettre fin à toutes les formes de discrimination. Ils savaient que la paix passait par l’équité et la justice. Les nations puissantes du monde entier n’ont eu d’autre choix que de réagir.
Depuis neuf mois, nous sommes au cœur d’une autre catastrophe mondiale. Au Canada, les communautés marginalisées sont le plus durement touchées par la pandémie : les personnes ayant un handicap, les Autochtones, les communautés noires et racialisées, les aînés, les femmes, les LGBTQ2+ ainsi que les personnes à faible revenu, sans emploi ou sans abri.
La pandémie a levé le voile sur des iniquités bien ancrées comme les violences policières disproportionnées envers les personnes noires et autochtones. Les travailleuses et travailleurs noirs et racialisés ainsi que les femmes et les personnes ayant un handicap ont souffert le plus de cette crise. Ces personnes occupent en grande partie les emplois de première ligne, à faible salaire et à risque. Ce sont davantage les femmes que les hommes qui ont dû quitter leur emploi ou réduire leurs heures de travail pour prendre soin des enfants et des aînés.
Alors que nous commençons peu à peu à nous remettre des ravages de cette pandémie, nous devons nous aussi exiger un monde meilleur et nous mobiliser pour les changements souhaités. La pandémie a levé le voile sur les inégalités systémiques de longue date au pays. Nous devons aplanir ces inégalités.
C’est pourquoi le gouvernement fédéral doit :
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tenir sa promesse de créer un réseau pancanadien de services de garde universels, abordables et de qualité;
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protéger les aînés et les plus vulnérables en veillant à ce que les profits dans les soins de longue durée ne fassent pas partie de l’équation;
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faire des avancées concrètes et veiller au financement de ses promesses en vue d’accroître la diversité et l’inclusion dans les milieux de travail et d’éliminer le racisme systémique partout au Canada;
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assurer la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
La relance équitable post-pandémie sera la priorité de l’AFPC.