Le 27 janvier 2025 marque le 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau, le plus grand de tous les camps de concentration nazis.
L’Holocauste figure parmi les pires génocides de l’histoire contemporaine, au bilan meurtrier des plus élevés. Pourtant, un trop grand nombre de Canadiennes et de Canadiennes en ont à peine entendu parler.
L’Holocauste (ou la Shoah, en hébreu) est la persécution et l’assassinat systématique de personnes juives, organisé par l’Allemagne Nazi et ses collaborateurs de 1933 à 1945. Environ six millions de Juifs ont été tués, soit deux tiers de la population juive d’Europe. Les nazis ont aussi persécuté les Roms et des Sinti, ainsi que d’autres groupes comme leurs opposants politiques, les personnes handicapées, les homosexuels, les peuples slaves, les personnes noires et racisées et les témoins de Jéhovah.
Entre 1933 et 1945, l’État nazi comptait plus de 20 000 camps et sous camps où mort, maladie, famine, surpopulation, torture et insalubrité étaient monnaie courante. Celui d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne occupée, a servi à mettre en œuvre la « solution finale », soit l’extermination du peuple juif. Plus d’un 1,1 million de personnes ont péri à Auschwitz, dont près d’un million de Juifs. Il s’agissait d’un camp de travaux forcés et de tuerie de masse. Il existait d’autres camps de concentration et d’extermination, dont Belzec, Chelmno, Majdanek, Sobibor et Treblinka.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, l’antisémitisme était répandu au Canada, qui s’était doté de politiques d’immigration expressément conçues pour empêcher les Juifs d’y trouver refuge. Notons, entre autres, les 907 réfugiés juifs qui se trouvaient à bord du paquebot M.S. St Louis et qui, après s’être vu refuser l’entrée au pays, furent contraints de retourner en Europe, où près de 300 d’entre eux ont perdu la vie aux mains des nazis.
Finalement, 2 300 personnes juives fuyant le régime nazi ont été envoyées au Canada sous les ordres du gouvernement britannique. Mais, perçues comme une menace à la sécurité nationale, elles se sont retrouvées dans des camps d’internement au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick, où étaient également internés des prisonniers de guerre nazis.
À l’occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, l’AFPC rend hommage aux victimes, aux survivants et aux personnes qui perpétuent leur mémoire, en reconnaissant leur résilience et leur détermination. Le syndicat est résolu de poursuivre son apprentissage en continuant d’être à l’écoute et de lutter contre l’antisémitisme et la discrimination sous toutes leurs formes. Il n’oublie pas non plus comment une combinaison de certains facteurs a pu mener à une telle tragédie : un petit groupe de fascistes, ses nombreux adeptes et la neutralité des masses. En ce jour solennel, l’AFPC est solidaire avec la communauté juive, en dénonçant et en combattant l’antisémitisme et toute forme d’oppression.
Pour en savoir plus au sujet de l’Holocauste
- Histoire de l’Holocauste — Musée Holocauste Montréal
- Mémoire et enseignement de l’Holocauste : L’Holocauste et les Nations Unies – Programme de communication
- Autres ressources canadiennes en matière d’Holocauste – Patrimoine canadien