Inscrivez-vous sans tarder : table ronde et perlage à l’occasion de la Journée de la vérité et de la réconciliation

Le 30 septembre, Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, est un jour férié national adopté en l’honneur des enfants autochtones qui ont été enlevés à leurs familles et placés de force dans des pensionnats partout au pays. C’est aussi l’occasion de réfléchir aux séquelles de ces pensionnats, dont les victimes sont appelées « Le Estcwicwéy̓ » (prononcé « le squouik-oué », qui signifie « les disparus » dans la langue du peuple Tk‘emlúpsemc, en Colombie-Britannique).

Cette séance virtuelle permettra aux membres de l’AFPC de tisser des liens grâce aux histoires et aux échanges entre eux. Au programme : discussions sur l’importance de la réconciliation et le sens de « Le Estcwicwéy̓ », période de questions, séance traditionnelle de perlage autochtone et idées concernant la façon d’appuyer les collectivités autochtones dans leur quête de vérité et de justice.

  • Quoi : Table ronde et séance de perlage virtuelles Le Estcwicwéy̓
     
  • Qui : Françoise Ruperthouse, directrice générale d’Awacak; Anne Panasak, journaliste à la retraite, Radio-Canada; Yvon Barrière, vice-président exécutif, AFPC-Québec
     
  • Quand : Le lundi 18 septembre, de 18 h 30 à 20 h (HE)

Remarque : Cette séance se déroulera en français seulement, sans interprétation (vous pouvez vous inscrire à la séance en anglais). 

À propos de la table ronde et du perlage

Au total, on dénombre 144 pensionnats, fréquentés par 150 000 enfants autochtones (Premières Nations, Métis et Inuits), âgés de 4 à 16 ans. Au moins 6 000 enfants sont « officiellement » décédés pendant leur séjour, sans compter ceux dont les corps ont été retrouvés ou continuent d’être retrouvés dans des tombes non identifiées sur le site des pensionnats. L’Indian Residential School Survivors Society estime à plus de 10 000 le nombre de dépouilles d’enfants à ces endroits et autour d’hôpitaux autochtones partout au pays.

La table ronde et la séance de perlage virtuelles porteront sur l’histoire des pensionnats et les expériences qui y sont associées, dans l’optique commune de la réconciliation et de la guérison. Elles se termineront sur ce que peuvent faire les membres dans leurs sections locales et comités pour conscientiser leurs collègues et appuyer les collectivités autochtones.

Le perlage joue un rôle important et souvent sacré dans la société autochtone. Les cercles de perlage servent notamment à la transmission, de génération en génération, du savoir-faire traditionnel et de l’histoire orale, ainsi qu’à l’échange de récits, d’idées et de réflexions profondes. Dans les dernières décennies, des artistes et des éducatrices et éducateurs autochtones ont utilisé l’artisanat pour favoriser la guérison (reconstruire, outiller et informer). 

À propos de nos invitées

Françoise Ruperthouse : Femme anishnabe de Pikogan, Françoise travaille en relation d’aide depuis plusieurs années pour son peuple. Du plus loin qu’elle se souvienne, l’injustice a toujours été pour elle un sujet important. Ses parents ont perdu deux enfants à l’hôpital. Son père lui a demandé d’effectuer des recherches pour eux et avec l’aide d’une dame de Québec sa sœur a été retrouvé à plus de mille kilomètres de leur domicile. Son père a vu ses forces alors qu’elle ne les voyait pas. Elle est maintenant membre d’Awacak et dirige cette association pour les familles ayant perdu des enfants dans les hôpitaux.

Anne Panasuk : Anthropologue, Anne Panasuk a été journaliste à la télévision de Radio-Canada durant trente-huit ans. Sa connaissance des Premières Nations lui a permis de révéler des histoires méconnues dans des reportages dont l’excellence a été mainte fois soulignée. En juin 2021, elle a accepté un mandat de deux ans comme conseillère spéciale pour le soutien aux familles d’enfants autochtones disparus auprès du ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuits du Québec

Sujets: 

25 Août 2023