Guérison et promotion des droits au CNPA

David Martin, Inuk du Nunatsiavut (Labrador), se rappelle les récits traumatisants sur les pensionnats que lui racontaient sa mère, sa tante et ses oncles. Pour lui, les choses n’ont pas beaucoup changé.  

« Le racisme systémique est encore là. J’espère que le savoir en viendra à bout, affirme David. Les membres autochtones et non autochtones de l’AFPC ont un grand rôle à jouer sur ce plan. »  

David, qui voulait paver la voie du changement, s’est joint au Cercle national des peuples autochtones (CNPA) de l’AFPC.  

Le CNPA a été créé en 2003 afin que nos membres autochtones puissent s’exprimer d’une même voix. Fervents défenseurs de la justice et des droits autochtones, les membres du Cercle ont grandement favorisé la participation des Premières Nations, des Inuits et des Métis à la vie syndicale.  

L’organisation de la Conférence nationale des peuples autochtones, le suivi de dossiers comme la Journée de l’ourson témoin et le Rêve de Shannen pour l’éducation des enfants autochtones dans leur contexte culturel ont tous fait partie de l’important travail du CNPA. Le Cercle a aidé à orienter les campagnes Illunnata sur la sécurité alimentaire et Encore soif de justice. La tragédie nationale des femmes autochtones disparues et assassinées l’a incité à se joindre au Comité national des droits de la personne et à l’artiste Jaime Black pour créer l’épinglette de la robe rouge, à la fois symbole de deuil et outil de conscientisation.  

Jill MacNeill, de la communauté Tsimshian à Lax Kxeen (Prince Rupert, en C.-B.) est aussi membre du Cercle national des peuples autochtones. Selon elle : « Le travail du Cercle aide beaucoup à rétablir les relations, à redresser les torts et à sortir notre syndicat, nos communautés et notre société de l’ère coloniale. »  

Le CNPA a encore beaucoup de pain sur la planche. Dans la foulée des découvertes tragiques de tombes anonymes près de pensionnats pour Autochtones sur les terres non cédées et visées par des traités, le congrès national de l’AFPC a résolu d’organiser un cercle de guérison pour les membres du CNPA. Avec la gardienne du savoir Tina Vincent pour guide, ils pourront se solidariser, mettre en commun leur vécu et discuter des priorités de nos membres autochtones.  

Le CNPA étudie les résolutions du congrès qui touchent les membres autochtones et conseillera la direction de l’AFPC sur la façon de les mettre en œuvre. Il participe activement aux consultations sur le plan visant à faire de l’AFPC un syndicat véritablement antiraciste.  

« Pour que l’AFPC réussisse à réparer les injustices et à agir dans l’esprit de la réconciliation, il est essentiel qu’elle nous écoute très attentivement », ajoute Jill. 

Sujets: 

6 Janvier 2023