Pour créer des milieux de travail diversifiés et inclusifs, il faut repenser le recrutement et la promotion des fonctionnaires en éliminant les préjugés et les obstacles systémiques.
« Nous sommes encore loin de cet objectif », déplore Djimy Théodore, un employé de l’Agence du revenu du Canada qui s’est souvent vu refuser des promotions alors que ses collègues blancs obtenaient des postes de direction sans concours. Décrocher une promotion est aussi très difficile pour les Autochtones, les personnes racialisées et les personnes ayant un handicap, leur expérience et leurs connaissances étant souvent négligées.
« C’est évident qu’il y a un processus de blanchissement au niveau de la gestion dans la fonction publique », ajoute Djimy, directeur des groupes d’équité à l’AFPC-Québec.
Le gouvernement fédéral s’est engagé à réexaminer la Loi sur l’emploi dans la fonction publique pour la rendre plus inclusive, et formera un groupe de travail chargé de moderniser la Loi sur l’équité en matière d’emploi, qui n’a pas été revue depuis presque 20 ans. L’Alliance s’assurera de participer à ces initiatives en vue d’effacer les pratiques de dotation opaques et injustes de la fonction publique.
Pour l’AFPC et des militants comme Djimy Théodore, une réforme de la législation s’impose. Ce qu’ils souhaitent? Des données plus précises sur les différents groupes et des mécanismes qui mettront fin aux pratiques discriminatoires (comités d’embauche plus diversifiés, formation sur les préjugés, responsabilisation des gestionnaires, etc.).
Collaborateur : Michael Aubry