Titre de l’œuvre d’art : Gwayakotam
Boozhoo! Georgina ndizhinikaaz, Makwa nidoodem, Anishinaabwe niin, Animikii-Wajiw doonjii, Mohkinstsis nindaa.
J’ai conçu cette pièce pour l’Alliance de la Fonction publique du Canada. Elle accompagnera sa déclaration à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
La courtepointe en étoile est un objet sacré pour de nombreux peuples des Premières nations. Elle symbolise l’honneur et le respect. Les courtepointes ont été créées pour remplacer les peaux, notamment celle des bisons, qui étaient en voie d’extinction à cause de la chasse. Pourquoi l’étoile? Pour représenter l’étoile du matin, celle qui accueille le nouveau jour. L’étoile de la naissance, du changement et de la transition. Nous nous servons des courtepointes lors des célébrations de naissances et pour envelopper les morts en vue de leur prochain voyage. Selon les croyances, vos ancêtres sont avec vous lorsque vous vous enveloppez dans une courtepointe en étoile.
Chaque courtepointe en étoile est unique et les éléments qui la composent ont une signification. Dans ce dessin, chaque couleur évoque un chapitre de notre histoire.
- Orange clair : le soleil qui nous donne la chaleur et la lumière
- Orange foncé : le chandail de Phyllis Webstad qu’on lui a volé à son arrivée au pensionnat pour Autochtones
- Rouge : le sang des Autochtones qui est versé depuis des siècles
- Bleu : notre ciel et nos océans qui sont en danger à cause du réchauffement climatique
La courtepointe en étoile est en train d’être raccommodée. Les 14 points de couture représentent les 14 appels à l’action qui ont été mis en œuvre. Mais, pour qu’il y ait réconciliation, il faut que l’étoile soit complètement recousue. Et, pour ce faire, il faut donner suite aux 94 appels à l’action.
Les pointes de l’étoile ont deux couleurs qui représentent les deux issues possibles de ce cheminement : soit on apprend et on va de l’avant (vert) ou on fait couler plus de sang et on détruit encore plus (rouge).
Les grandes bordures orange rappellent le drapeau canadien, car tant que cette déchirure ne sera pas réparée, nous ne pourrons pas former une nation composée de personnes égales et encore moins avancer ensemble en tant qu’amis.
À propos de l’artiste
Georgina Metzler est une artiste et graphiste anishinaabe qui vit à Calgary, en Alberta. Elle travaille à Service Canada comme agente des communications et du marketing, à la Direction générale des services stratégiques. Georgina est membre de l’AFPC-SEIC depuis un an.
Georgina a espoir qu’il y aura une réconciliation, à condition, toutefois, que des vérités crues soient entendues, acceptées et comprises. Et lorsque ce sera le cas, nous nous comprendrons et nous pourrons aller de l’avant.
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