Je m’appelle Robin Delve et je supervise le mess des cadets au Collège militaire royal du Canada à Kingston, en Ontario. Je gère le personnel du mess et du bar, l’exploitation de l’établissement et les activités qui y ont lieu.  

Le personnel des Fonds non publics, dont je fais partie, offre des services importants aux militaires, aux vétérans et à leurs familles. À la différence des membres de l’AFPC qui travaillent pour le gouvernement fédéral, on ne travaille pas pour la Défense nationale ou le Conseil du Trésor.  
 
Chaque jour, je suis en contact avec les futurs militaires et leurs familles. Je côtoie probablement le prochain chef d’état-major de la Défense qui dirigera un jour les Forces armées canadiennes. À Kingston, il nous arrive des militaires de partout au pays, et l’un des aspects que je préfère de mon travail, c’est d’apprendre à connaître les cadets, leur histoire personnelle et les raisons pour lesquelles ils ont choisi ce métier.  

Pour la majorité des gens, les Fonds non publics n’évoquent pas grand-chose. Je dirais simplement que les personnes qui occupent les mêmes emplois ailleurs dans la fonction publique sont beaucoup mieux payées. Si on reste aux FNP, c’est parce que nos familles sont ici et qu’on a créé une communauté.  

Malgré nos faibles salaires, on réinjecte notre argent dans nos communautés. On ne demande pas de rouler sur l’or, mais on veut avoir le niveau de vie qu’on mérite pour le travail qu’on fait : soutenir tous les jours des milliers de militaires et leurs familles, partout au pays. J’ai des collègues qui sont seuls soutiens de famille et qui peinent à joindre les deux bouts, d’autres ont dû se trouver un autre emploi pour subvenir aux besoins de leurs proches. 

On demande à nos gestionnaires de nous accorder le respect qu’on mérite, et au gouvernement, de nous verser des salaires équitables.  

Tout ce qu’on veut, c’est un peu de respect et un contrat décent pour améliorer nos milieux de travail.