Chaque année, le Fonds de justice sociale (FJS) de l’AFPC finance des projets d’aide humanitaire, de lutte contre la pauvreté, de promotion des droits et de protection des travailleuses et travailleurs. C’est ainsi qu’il met de l’avant la santé et la sécurité au travail (SST), tant au Canada qu’ailleurs dans le monde. En finançant des initiatives locales et en établissant des partenariats internationaux, le FJS aide les syndicats et leurs membres à détecter les dangers, à défendre leurs droits et à obtenir de leur employeur et des gouvernements des mesures de sécurité plus strictes.
« Les programmes du FJS permettent aux membres de l’AFPC d’être au courant des luttes, des histoires d’espoir et des victoires des travailleuses et travailleurs du monde entier », explique Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « Chaque contribution, grande ou petite, nous rapproche d’une société plus juste. »
La solidarité dans le monde ouvrier
Pierre d’assise de l’initiative, les échanges entre travailleuses et travailleurs renforcent la solidarité, favorisent le partage de pratiques exemplaires et permettent d’inscrire les luttes locales pour des milieux de travail sécuritaires dans le mouvement mondial pour la dignité et la justice au travail.
Que ce soit en visitant des usines ou en faisant partie des délégations à l’étranger, les syndicalistes du pays peuvent ainsi enrichir leurs connaissances sur la détection des risques, la responsabilité des employeurs et la santé mentale au travail. Ces échanges offrent aussi un moyen concret de lutter contre les conditions dangereuses et rappellent aux travailleuses et travailleurs que la SST est un droit collectif.
« On ne peut pas tenir pour acquis notre droit à la SST; on pourrait le perdre à tout moment. La vigilance est de mise », reconnaît le président du Syndicat des employé-e-s du Nunavut, Jason Rochon, qui s’est rendu au Mexique pour voir un projet du FJS. « Les travailleuses et travailleurs du monde entier méritent d’être protégés. Si une personne, ici ou à l’étranger, perd ses droits ou son emploi pour avoir pris la parole, c’est déjà une personne de trop. »
Renforcer les mécanismes de protection au Canada
Au pays, le FJS lutte contre l’insécurité alimentaire, la crise du logement et la violence, en particulier dans les communautés nordiques et autochtones. Le Fonds fournit également de la formation et des ressources aux travailleuses et travailleurs qui ont subi une catastrophe.
Alors que s’embrasent les forêts du pays, le FJS vient en aide non seulement aux fonctionnaires qui doivent composer avec la fumée et les conditions extrêmes, mais aussi aux gens des localités touchées.
Appui à la réforme du droit du travail au Mexique
Au Mexique, le FJS aide les syndicats à obtenir des conditions de travail plus sûres dans le cadre de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). Grâce au financement d’Emploi et Développement social Canada et à la participation d’organisations syndicales canadiennes et mexicaines, y compris l’AFPC, le projet « Strengthening Capacity to Implement Labour Reform and Labour Justice in Mexico » favorise la liberté d’association, la négociation collective, le renforcement des mesures de protection de la SST et la fin de la violence au travail.
Sensibilisation à la SST dans le monde entier
Le FJS finance également des initiatives de SST dans le Sud global. Dans l’industrie textile au Bangladesh et les zones franches industrielles des Philippines, le FJS collabore avec des groupes comme le Centre de solidarité ouvrière du Bangladesh et le Centre d’aide aux travailleuses et travailleurs. Ces projets forment les travailleurs, mais surtout les travailleuses, au leadership, aux normes de SST et à la lutte contre les dangers généralisés, comme l’exposition aux produits chimiques, la chaleur extrême et la violence au travail.
Au Honduras et à Haïti, l’AFPC soutient la syndicalisation et la création de fonds de grève là où la SST est indissociable des droits fondamentaux de la personne. Ces efforts ont permis d’obtenir des mesures de protection contre la violence fondée sur le genre, d’ajouter des clauses sur la SST dans les contrats de travail et de faire avancer le droit de refuser un travail dangereux.
L’AFPC s’associe également à des groupes comme Brigades de paix internationales et Rights Action, qui offrent un accompagnement et du soutien psychologique aux personnes militant pour les droits du travail et la protection des terres autochtones qui risquent de faire l’objet de violence et de représailles.
Poursuivre la lutte
S’inscrivant dans le travail de l’AFPC visant à rassembler ses membres pour discuter de stratégies et de mesures de protection, le FJS poursuit la promotion de la SST d’un océan à l’autre et au-delà de nos frontières.
En appuyant la négociation collective, la sensibilisation des travailleuses et travailleurs et les campagnes internationales, le Fonds réaffirme l’engagement à ce que chaque personne puisse rentrer chez elle en sécurité et en bonne santé à la fin de sa journée de travail.
Les liens tissés par le FJS à travers le monde nous rappellent que les droits ouvriers sont intrinsèques aux droits de la personne et que la lutte pour la SST est bel et bien internationale.