Au cours de la dernière année, le monde entier a enfin ouvert les yeux sur les atrocités du système des pensionnats pour Autochtones du Canada et sur ses effets pérennes. Malheureusement, les communautés autochtones du pays ne sont pas au bout de leur peine, car les injustices subsistent.
Comme le souligne le document Réclamer notre pouvoir et notre place : le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, la violence à l’égard des femmes, des filles et des personnes LGBTQ2+ autochtones, inuites et métisses n’est rien d’autre qu’un génocide racial.
C’est pour cette raison que l’Association des femmes autochtones du Canada a choisi d’honorer nos Sœurs par l’esprit. Le 4 octobre nous offre l’occasion de nous rappeler les milliers de femmes et de filles autochtones qui ont disparu ou ont été assassinées, et de reconnaître que le racisme anti-autochtone systémique perpétue les abus et l’oppression.
Cette année, l’Association tiendra une vigile virtuelle en direct sur sa page Facebook le 4 octobre à 14 h (HAE). Nous invitons les membres de l’AFPC à y participer pour saluer nos Sœurs par l’esprit, les honorer et appuyer les familles qui les aiment et souffrent de leur absence.
Le plan de Trudeau : une vision sans action
Le rapport final, publié en juin 2019, renferme 231 appels à la justice qui s’adressent aux gouvernements, aux institutions, aux fournisseurs de services sociaux, à l’industrie et à l’ensemble de la population.
Il a fallu deux ans au gouvernement libéral pour annoncer comment il comptait répondre à ces appels.
L’Association des femmes autochtones du Canada n’a pas tardé à prendre ses distances et à retirer son appui à ce qu’elle a qualifié de démarche « toxique et dysfonctionnelle ». Selon elle, le plan du gouvernement propose une vision sans substance et reporte encore l’action concrète à plus tard. La présidente de l’Association, Lorraine Whitman, a affirmé que les filles et les femmes autochtones ne sont pas plus en sécurité qu’elles ne l’étaient il y a deux ans.
L’Association a répondu à l’inaction décevante du gouvernement en publiant Le plan d’action de l’AFAC – nos appels, nos actions, une démarche de la base pour mettre fin au génocide. L’AFPC appuie cet appel à des gestes concrets qui s’inspire du vécu des femmes et des filles de la communauté. L’heure n’est plus à la consultation, mais à l’action. Il est temps que le gouvernement s’y mette.