L’AFPC voit d’un bon œil les mesures annoncées par le fédéral pour rendre la vie plus abordable et s’attaquer à la crise du logement. En revanche, elle est préoccupée par l’ampleur des coupes que laisse présager l’énoncé économique, comme le sont les personnes qui dépendent des programmes gouvernementaux et les fonctionnaires qui les servent.
Le budget de 2023 prévoyait des coupes de l’ordre de 15 milliards de dollars sur une période de quatre ans. L’énoncé propose de retrancher 3 milliards de plus.
« Les gens ne savent plus quoi faire pour joindre les deux bouts », déplore Chris Aylward, président national de l’AFPC. « Le gouvernement doit investir davantage dans le logement et les services de garde, bonifier l’assurance-emploi pour les personnes mises à pied et préserver les emplois dans la fonction publique. C’est le meilleur moyen d’aider les familles en cette période difficile. »
Le gouvernement garde dans sa manche les détails de ces coupes, mais les syndicats devraient avoir leur mot à dire dans le recadrement des dépenses de l’État.
« Si le gouvernement fait des économies, ça ne doit pas être sur le dos des travailleurs et travailleuses et il ne faut pas amputer les services qu’ils fournissent à la population », ajoute M. Aylward. « Au lieu de couper à gauche et à droite, le gouvernement devrait chercher à remplir ses coffres en adoptant un régime fiscal équitable et en s’assurant que les riches sociétés fassent leur juste part. »
L’AFPC est heureuse du financement prévu pour optimiser les services aux anciens combattants et juguler la crise de l’eau potable dans les communautés autochtones. Elle se réjouit aussi des mesures visant à assurer la stabilité financière des établissements postsecondaires. Le syndicat attend maintenant du gouvernement qu’il règle le Recours collectif noir au lieu de gaspiller des millions de dollars à le contester en cour et qu’il affecte plus fonds à la résolution du fiasco Phénix dans le budget de 2024.