L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) dénonce l’arrestation d’Alex Silas, son vice-président de la Région de la capitale nationale, sur un piquet de grève du personnel de soutien des bases militaires.
M. Silas, libéré hier soir, fait face à cinq chefs d’accusation au criminel.
Ces accusations, portées alors que des centaines de civils des bases militaires manifestaient devant le Centre des opérations du renseignement interarmées de la Défense nationale, à Ottawa, sont une tentative flagrante de flouer le droit de grève des travailleuses et travailleurs.
« Ces tactiques répressives et superflues visent à étouffer la voix des grévistes et à affaiblir leur pouvoir de négociation », s’indigne Chris Aylward, président national de l’AFPC. « L’AFPC contestera vigoureusement ces allégations devant les tribunaux et défendra le droit de grève accordé par la loi à tous les travailleurs et travailleuses. »
Plus de 500 civils des bases militaires ont débrayé le 15 janvier pour réclamer la parité salariale avec leurs homologues fédéraux, une grille salariale nationale et une plus grande sécurité d’emploi.
« On constate aussi avec inquiétude que des militaires en uniforme continuent à faire le travail des grévistes », ajoute M. Aylward. « Le gouvernement Trudeau vante sa loi anti-briseurs de grève tout en remplaçant à leur poste certains des travailleurs et travailleuses les moins bien payés au pays. »
« On a vu mille fois que le recours à du personnel de remplacement prolonge les conflits de travail et dresse les gens les uns contre les autres. »
Les syndicats canadiens appuient sans réserve le combat que mène l’AFPC pour protéger le droit de grève. Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada, en a discuté mercredi avec le ministre du Travail et des Aînés, Seamus O’Regan. Elle a réaffirmé le droit légal de débrayer des personnes syndiquées et insisté sur l’adoption et la mise en œuvre immédiates de la loi anti-briseurs de grève.
Les grévistes sont des fonctionnaires fédéraux qui fournissent des services indispensables sur les bases militaires du Québec et de l’Ontario. Ils sont employés par les Fonds non publics, qui relèvent des Services de bien-être et moral des Forces canadiennes, un organisme distinct du fédéral.
L’Alliance de la Fonction publique (AFPC) compte près de 230 000 membres partout au pays. L’Union canadienne des employés de la Défense nationale (UEDN), un de ses Éléments, représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, y compris les membres en grève aux Fonds non publics.
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