Coupes à Ressources naturelles Canada : atteinte à l’environnement et aux services publics 

Plus de 200 membres de l’AFPC au ministère des Ressources naturelles (RNCan) ont reçu cette semaine un avis les informant qu’ils pourraient perdre leur emploi. Cette annonce survient alors que le gouvernement fédéral se prépare à amputer davantage les services publics en éliminant 30 000 postes de plus d’ici trois ans. 

L’AFPC et deux de ses Éléments, l’Union canadienne des employés des transports (UCET) et le Syndicat des travailleurs de la santé et de l’environnement (STSE), tirent la sonnette d’alarme : la perte de 219 travailleuses et travailleurs à RNCan pourrait gravement compromettre la capacité du pays à gérer ses ressources énergétiques et naturelles de façon responsable. 

« Les coupes nuisent déjà aux populations les plus vulnérables, et maintenant, on s’attaque à nos garde-fous environnementaux », déplore Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « On ne bâtit pas un pays plus fort en sabrant les programmes qui nous protègent. » 

La protection de l’environnement à risque 

Le gouvernement n’a pas encore dévoilé quels programmes de RNCan seront touchés, mais les personnes qui ont reçu un avis soutiennent des recherches et des activités de terrain cruciales pour l’environnement. Elles transportent des équipes de recherche, font rouler les systèmes techniques, recueillent et traitent des données, et aident le pays à respecter ses engagements internationaux en matière de protections environnementales. 

Tout en réaffirmant l’importance des services offerts par ses membres, l’UCET se dit également inquiète des répercussions sur le plan humain. « Les travailleuses et travailleurs et leurs familles se serrent déjà la ceinture », se désole Teresa Eschuk, présidente nationale de l’UCET. « Du jour au lendemain, nos membres se retrouvent plongés dans l’incertitude et le stress du réaménagement des effectifs. » 

Si le gouvernement prétend avoir à cœur l’action climatique, son budget supprime des initiatives comme la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes et le programme 2 milliards d’arbres. Ces nouvelles mises à pied affaibliront encore davantage notre capacité à étudier, à surveiller et à contrer les changements climatiques. 

« Ces coupes privent le pays d’une expertise scientifique essentielle sur les changements climatiques, les feux de forêt et la gestion durable des ressources », s’insurge Shimen Fayad, présidente nationale du STSE. « Notre climat et les générations à venir en paieront le prix. » 

D’autres emplois menacés 

Cette semaine seulement, des centaines d'autres membres de l’AFPC ont été avisés qu’ils pourraient perdre leur emploi : 92 au ministère des Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, dont le travail soutient la mise en œuvre des traités, la gestion des terres et des ressources, et les évaluations environnementales; et 74 au ministère des Finances. 

En outre, EDSC a publié un communiqué concernant les projets du ministère pour le budget 2025. Dans ce communiqué, il annonce qu’un réaménagement des effectifs aura lieu au début de la nouvelle année. À l'heure actuelle, nous ne savons pas combien de postes seront concernés ni qui sera touché, mais nous savons que des annonces seront faites en janvier.

Au cours de la dernière année, la fonction publique fédérale a perdu 10 000 travailleuses et travailleurs. Moins de personnel, ça signifie inévitablement plus d’attente pour obtenir un passeport, l’assurance-emploi, l’allocation pour enfants, la pension fédérale ou un remboursement d’impôt. Les coupes menacent aussi la croissance économique du pays en décimant le personnel qui traite les brevets et gère notre chaîne d’approvisionnement. 

Sujets: 

5 Décembre 2025