Un militantisme rassembleur pour solidifier notre syndicat
La grève générale nationale de plus de 100 000 fonctionnaires représentés par l’AFPC a marqué un jalon dans notre histoire. Grâce à l’action collective sur les piquets de grève et ailleurs, on a obtenu des contrats de travail qui haussent la barre à la fois pour l’ensemble de nos membres et pour les travailleurs et travailleuses du pays.
Ce succès, on le doit aux milliers de membres qui ont répondu à l’appel, chacun à leur façon, et aidé à mener la grève dans toutes les régions.
Jessica Dagasso, du bureau de Service Canada à Nanaimo, a accepté au pied levé de livrer des fournitures et de coordonner les piquets de grève dans le Nord de l’Île de Vancouver.
« J’ai dû apprendre à la vitesse grand V, mais c’était formidable de pouvoir appuyer nos membres sur les lignes de piquetage isolées, raconte-t-elle. Ç’a été très valorisant pour une jeune travailleuse comme moi. »
Odeisa Stewart, nouvellement membre de l’AFPC qui est entrée à Emploi et Développement social Canada durant la pandémie, a été encouragée à participer activement à la grève. Elle estime qu’environ 2 000 membres ont fait du piquetage à Dartmouth.
« Parfois les gens voient en nous des qualités qu’on ne voit pas nous-même. Disons que j’ai beaucoup appris, dit-elle en riant. Je suis devenue une vraie experte de la résolution de problèmes! »
« Ça m’a aussi permis de me découvrir et de comprendre ce que signifie la solidarité. Je crois qu’on devra tous, un jour ou l’autre, aider à bâtir un monde meilleur. Ça prend un village : on doit continuer à faire preuve de gentillesse et à trouver des moyens de s’entraider. »
Zaniel Braun, qui travaille à l’Agence du revenu du Canada (ARC) à St. Catharines, en Ontario, n’avait jamais participé à une grève. La ligne de piquetage qu’elle a aidé à organiser a ralenti la circulation des camions au pont Peace.
« C’était tout un défi. Il y avait de la fébrilité dans l’air. J’ai compris qu’on n’est jamais tout à fait prêts à surmonter des obstacles, mais qu’on y arrive en se serrant les coudes. Que c’est possible de parler et d’être entendus. Le soutien de nos membres et du public a été phénoménal. »
Stéphanie Rochon, du bureau de Services publics et Approvisionnement Canada à Québec, a tenu les membres informés, assuré le moral des troupes et organisé des activités durant la grève.
« Je voulais m’assurer que tout le monde allait bien sur les piquets, car il faisait très froid la première semaine, se rappelle-t-elle. Je faisais ma tournée tous les jours pour donner des nouvelles aux grévistes. Je crois que ç’a renforcé notre sentiment d’appartenance. On en ressent encore les effets. Ma section locale est plus forte que jamais. »
Matthew Di Nicolo a coordonné plusieurs piquets de grève à Vancouver, où il travaille pour Emploi et Développement social Canada. Comme il l’a si bien dit : « Quand il y a des choses à faire, il faut s’activer. Le syndicat, c’est nous, alors je me suis porté volontaire. »
« On travaillait pour la même cause, ajoute-t-il. Les gens ne sont pas près d’oublier la grève. Maintenant, tout le monde connaît notre syndicat et ce qu’il représente. Dans le monde actuel, il y a de plus en plus de grèves. Les travailleurs et travailleuses se défendent. C’était difficile, mais je suis heureux d’y avoir participé. »
Deanna Allain a aidé à coordonner le piquet de grève devant les bureaux de l’ARC à Hamilton, son lieu de travail. Adolescente, elle a contribué à convaincre le gouvernement provincial d’améliorer ses lois sur l’accessibilité. La grève venue, elle savait déjà que l’action donnait des résultats.
« Comme tous les membres de la génération Z, je viens d’entrer sur le marché du travail, ajoute-t-elle. Je n’avais jamais fait partie d’un syndicat, mais j’avais déjà milité et, franchement, ça me passionnait. Je sais ce qu’on peut accomplir en travaillant ensemble, et la volonté d’agir est au cœur du mouvement syndical. Grâce à la grève, on a fait des gains importants, et je suis contente d’y avoir contribué. »
Martin Trudel-Racine travaille comme matelot pour la Garde côtière à Québec. C’est à titre de président de sa section locale qu’il s’est chargé de la coordination des lignes de piquetage dans l’Est de la province. Depuis la grève, ses membres sentent qu’ils appartiennent à un mouvement plus grand qu’eux.
« Durant une grève, on se sent épaulés, puissants, explique Martin. On pourrait comparer la grève à un muscle. Le gouvernement l’a vu en action, et il faut continuer à l’exercer pour qu’il garde sa forme entre les rondes de négociations. C’est comme ça qu’on continuera à faire des gains. »
La grève nationale a énergisé notre syndicat et donné des ailes à son militantisme. Elle nous servira de plan de match pour la négociation des nouveaux contrats de travail de nos membres. À nous de continuer à exercer notre pouvoir syndical. Voici ce que vous pouvez faire pour aider à bâtir l’AFPC et à améliorer les choses là où vous travaillez.
Participez aux travaux de votre conseil régional : les conseils régionaux sont les instances politiques du syndicat. Ils donnent l’occasion aux membres de participer aux campagnes de l’AFPC, de passer à l’action dans les dossiers politiques, de s’impliquer dans les grands mouvements syndicaux et de justice sociale, et de faire passer nos messages à tous les paliers de gouvernement afin d’améliorer les choses.
Joignez-vous à un comité régional des femmes : à l’AFPC, les femmes n’ont jamais eu peur de s’attaquer aux dossiers épineux et elles nous aident à être plus efficaces et à joindre les membres qui sont habituellement moins actifs. Les comités des femmes font rimer inclusivité avec justice et égalité.
Soyez membre d’un comité régional des droits de la personne ou d’un comité régional des groupes d’équité : l’AFPC a beaucoup fait pour promouvoir les droits de la personne en son sein et dans la collectivité, mais le travail est loin d’être terminé. On est un syndicat de plus en plus représentatif et inclusif, mais certains de nos membres se heurtent encore à des obstacles au syndicat ou au travail. Les membres des comités des droits de la personne et des groupes d’équité sont là pour cerner les problèmes et proposer des solutions.
Faites partie d’un comité des jeunes : si vous avez 35 ans ou moins, venez rencontrer d’autres jeunes travailleuses et travailleurs, discuter de vos expériences, de vos difficultés et des enjeux qui vous tiennent à cœur, et planifier l’avenir de notre syndicat.
Jouez un rôle de leadership au sein de votre section locale : les sections locales sont la fondation de notre syndicat et le point de contact des membres. C’est vers leur section locale que les membres se tournent lorsqu’ils ont besoin d’aide, qu’ils ont un problème au travail ou qu’ils choisissent les personnes qui vont les représenter. De plus, les sections locales assurent la visibilité du syndicat dans les milieux de travail. Votre leadership peut faire une énorme différence.
Pour en savoir plus, communiquez avec votre bureau régional.