L’AFPC se réjouit des investissements du gouvernement fédéral dans le budget 2022 qui rendront la vie plus abordable pour les travailleuses, les travailleurs et leurs familles. Il s’est engagé fermement à investir dans les soins dentaires, le logement et les services de garde d’enfants, ce que l’AFPC revendique depuis longtemps.
Cela dit, l’AFPC déplore l’absence de mesures permettant de créer une fonction publique solide et résiliente qui sera là pour les Canadiennes et Canadiens lorsqu’ils en auront le plus besoin.
Le gouvernement a caché de coupes potentielles de plus de neuf milliards de dollars derrière un inquiétant « examen des politiques stratégiques », qui vise à réaliser des économies en assurant l’efficacité des programmes et du fonctionnement du gouvernement. Cette mesure pourrait avoir une réelle incidence sur les services publics dont dépend la population et, éventuellement, sur les emplois du secteur public.
« Le gouvernement tente de nous convaincre que cet examen représente un moyen de trouver des économies dans le sillage de la pandémie, déclare Chris Aylward, président national de l’AFPC. Mais l’examen soulève de graves préoccupations et nous en surveillerons le déroulement de près pour que ces “économies” ne soient pas synonymes de pertes d’emplois et d’austérité pour les fonctionnaires. »
Le budget 2022 met aussi en lumière le recours accru du gouvernement Trudeau à la privatisation et à la sous-traitance d’emplois stables et bien rémunérés dans la fonction publique fédérale, ce qui a un impact direct sur les membres de l’AFPC. Le gouvernement compte investir une somme additionnelle de 500 millions de dollars dans la Banque de l’infrastructure du Canada. Le résultat : la privatisation d’infrastructures publiques essentielles qui augmentera les coûts et les risques, tout en réduisant la qualité des services offerts à la population.
Dans son budget, le gouvernement passe sous silence les effets continus du fiasco Phénix et ne prévoit aucun nouveau financement pour réparer le système de paye.
« C’est insulter des dizaines de milliers de fonctionnaires fédéraux qui sont toujours aux prises avec des problèmes de paye six ans plus tard », ajoute M. Aylward.
L’AFPC continuera d’exercer des pressions sur le gouvernement pour qu’il embauche d’autres spécialistes en rémunération afin de régler les problèmes de paye actuels et d’éliminer l’arriéré. Elle réclame aussi une enquête publique nationale sur le fiasco Phénix.