L’équipe de négociation de l’AFPC-SEI n’a eu d’autre choix que de rompre les pourparlers avec l’Agence du revenu du Canada dès le premier jour de médiation puisque l’ARC a refusé de considérer notre proposition de télétravail, un enjeu clé pour les membres dans le cadre de cette ronde.
Depuis le début des pourparlers en janvier, notre équipe martèle que l’accès au télétravail est un enjeu crucial pour nos membres. Nous étions prêts à négocier avec l’employeur et avions bon espoir d’inscrire ce point dans notre convention collective, mais aucun progrès n’a été réalisé à la table de négociation.
Lorsque l’ARC a annoncé au printemps dernier qu’elle envisageait changer les modalités de télétravail, nous avons rétorqué qu’une plainte s’ensuivrait auprès de la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral (CRTESPF) si elle décidait d’aller de l’avant unilatéralement. La loi stipule clairement que l’employeur ne peut changer les conditions de travail lorsque les négociations sont en cours. Nous avons insisté pour que l’ARC nous consulte au sujet de tout changement à l’avenir. Jusqu’à tout récemment, elle avait obtempéré.
Cet été, nous avons déclaré l’impasse après que l’employeur a refusé de discuter du télétravail et d’autres questions importantes à la table de négociation, comme les horaires de travail et les salaires. Une commission de l’intérêt public (CIP) a été établie et les audiences auront lieu le 27 janvier et le 20 février. Entre-temps, les deux parties ont convenu de se rencontrer en médiation du 20 au 22 décembre.
L’ARC annonce le retour au bureau avant les Fêtes
La semaine dernière, à la veille de la médiation et une semaine avant les Fêtes, l’ARC et le Conseil du Trésor ont annoncé, sans préavis ni négociation avec l’AFPC ou le SEI, que les membres devront retourner au bureau au début de l'année, forçant ainsi les travailleuses et travailleurs à se démener pour trouver en catastrophe des services de garde et organiser un déménagement s’ils travaillaient à distance.
Le gouvernement tente d’imposer un plan de travail hybride défaillant à nos membres alors qu’il refuse catégoriquement de leur présenter une offre salariale. Pendant ce temps, l’ARC a versé plus de 29 millions de dollars en primes aux gestionnaires durant la pandémie.
Notre équipe de négociation a demandé à l’ARC d’annuler son plan de travail hybride et de négocier de bonne foi sur cette question. Lorsque l’employeur a refusé, nous avons rompu la médiation.
Notre équipe est déterminée à mener des négociations de bonne foi, mais cette annonce témoigne encore une fois du manque de respect de l’ARC et du gouvernement envers nos membres. Nous déposons une plainte à la CRTESPF pour mettre fin au plan de travail hybride du gouvernement, et nous nous préparons maintenant pour les audiences de la CIP le mois prochain.
Les votes de grève sont la prochaine étape pour obtenir un contrat équitable
Il est de plus en plus clair que le seul moyen de réaliser de véritables gains à la table de négociation, ce sera de tenir des votes de grève auprès des membres de l’AFPC et du SEI pour obtenir un solide mandat de grève. Au cours de la nouvelle année, nous informerons donc les membres des prochaines étapes au fur et à mesure que nous appliquerons de la pression sur le gouvernement.
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