Le harcèlement et la violence au travail sont trop souvent chose courante, surtout pour les femmes, qui sont quatre fois plus susceptibles que les hommes d’en être victimes. Les personnes noires, les Autochtones, les femmes racialisées et les personnes ayant un handicap le sont encore davantage.
Le projet de loi C-65 a modifié le Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail afférent au Code canadien du travail. Désormais, les fonctionnaires fédéraux et le personnel des organismes distincts, des sociétés d’État, des aéroports, des télécommunications et d’autres secteurs sous réglementation fédérale seront mieux protégés.
Prévention et responsabilisation
Grâce au nouveau règlement, on pourra prévenir et contrer activement le harcèlement et la violence au travail, ce qui est plus important que jamais, selon Diane Girouard, vice-présidente exécutive de la RCN au Syndicat des travailleurs de la santé et de l’environnement
« Auparavant, ce qui était frustrant, c’est que les contrevenants n’avaient pas de compte à rendre. Le C-65 définit clairement la violence et le harcèlement au travail et impose une formation aux gestionnaires et au personnel. »
Le nouveau règlement est centré sur la prévention, la santé et la sécurité. On peut aussi déposer un grief s’il y a discrimination ou traitement défavorable en raison de la race, de la couleur, d’un handicap, de l’orientation sexuelle ou d’autres motifs. Vous avez des inquiétudes? Parlez-en à votre représentante ou représentant syndical.
Conséquences du harcèlement sur la santé mentale
Il ne faut pas sous-estimer l’impact de la violence et du harcèlement sur la santé mentale et la sécurité physique des travailleuses et travailleurs.
Selon Diane Girouard, « les problèmes de santé mentale durent toute une vie et affectent l’essence même d’une personne. Il faut prendre la chose au sérieux, car on peut mettre des années à s’en remettre ».
L’AFPC surveillera étroitement la mise en œuvre du nouveau règlement pour veiller à ce que les milieux de travail soient sécuritaires, que les droits de la personne soient bien protégés et que les fonctionnaires soient traités avec dignité.