Loin de se contenter d’avoir ralenti d’importantes négociations avec l’AFPC, le gouvernement fait maintenant insulte à ses fonctionnaires
C’est la stupéfaction au sein des équipes syndicales, car après des mois d’inaction, le gouvernement libéral vient de déposer une série de contre-offres carrément insultantes dans le cadre des négociations entre le Conseil du Trésor et 90 000 fonctionnaires fédéraux.
Le gouvernement propose en effet un maigre 0,75 % d’augmentations salariales pendant quatre ans, sans rétroactivité. Il demande également que la nouvelle convention collective entre en vigueur 365 jours après sa signature. Un si long délai de mise en œuvre, conjugué à des hausses très inférieures au taux d’inflation, se traduira essentiellement par un gel salarial de deux ans pour les membres de l’AFPC.
« Phénix a été lancé il y a presque trois ans, et nos membres attendent toujours d’être payés correctement. Aujourd’hui, le gouvernement de Justin Trudeau se présente à la table avec une offre offensante. C’est scandaleux! Après tout ce que nos membres ont vécu et continuent de vivre, le gouvernement n’a rien de mieux à leur offrir. C’est carrément insultant. Il devrait avoir honte!
Les membres étaient frustrés de voir les négociations piétiner depuis près de six mois, mais ce n’est rien par rapport à ce qu’ils ressentent maintenant. Le premier ministre Trudeau a promis d’établir de meilleures relations avec les fonctionnaires, des relations fondées sur le respect, mais les agissements de cette semaine sont bien loin de cette promesse. C’est une trahison, pure et simple.
La bonne nouvelle, c’est que l’AFPC ne laissera pas le gouvernement s’en tirer ainsi. Chaque jour, les membres de l’AFPC vont travailler, ne sachant pas s’ils seront payés correctement. Leurs conditions de travail doivent refléter leur dévouement et la valeur de leur travail. Nous ne baisserons pas les bras tant que nous n’obtiendrons pas des conditions de travail dignes de nos membres. » - Chris Aylward, président national de l’AFPC
Du 27 au 29 novembre, les négociations porteront sur les revendications propres à chaque groupe : Services des programmes et de l’administration (PA), Services techniques (TC), Services de l’exploitation (SV), Enseignement et bibliothéconomie (EB). La négociation des enjeux communs reprendra du 4 au 6 décembre.