Le CST rejette l’arbitrage : le personnel de cybersécurité passe au vote de grève

Les pourparlers entre le Centre de la sécurité des télécommunications (CST) et les fonctionnaires en cybersécurité sont dans l’impasse et l’employeur a rejeté la demande d’arbitrage du syndicat. C’est pourquoi les travailleuses et travailleurs ont dû passer au vote de grève. Ils ont jusqu’au 24 pour voter.

Les quelque 2 400 membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) sont au front de la lutte contre les cyberattaques étrangères, notamment les tentatives récentes de piratage de la recherche de vaccins au Canada et les attaques SolarWinds des serveurs de grandes entreprises. Ils veulent une convention collective juste et équitable qui reflète l’importance de leur travail.

Le 26 janvier, l’AFPC a proposé à l’employeur d’avoir recours à l’arbitrage exécutoire par une tierce partie indépendante. Son but : dénouer l’impasse et conclure une entente afin de ne pas perturber les activités cruciales de cybersécurité du CST. Elle s’est heurtée à une fin de non-recevoir.

« Nous nous opposons catégoriquement aux concessions injustes que la direction tente d’imposer à nos membres, mais nous proposons de demander l’aide d’un arbitre indépendant pour régler le différend », affirme Alex Silas, vice-président exécutif régional de l’AFPC-Région de la capitale nationale. « Nous sommes prêts à accepter l’issu d’une telle démarche, alors, de quoi la direction du CST a-t-elle peur? Pourquoi ce refus? »

La direction du CST s’entête à vouloir imposer une concession lourde de conséquences pour nos membres qui reçoivent une indemnité en fonction du marché. Cette indemnité négociée vise à combler l’écart salarial entre nos membres et les travailleurs qui occupent des fonctions semblables dans les secteurs public et privé. Essentiellement, l’employeur propose de calculer les augmentations de la majorité de nos membres sur seulement 90 % de leur salaire. Cela se traduirait par des augmentations salariales d’environ 5,8 % sur trois ans. Pourtant, d’autres fonctionnaires fédéraux ont obtenu des augmentations de près de 6,5 % pour la même période. 

Les membres de l’AFPC au CST, qui sont en pourparlers depuis février 2019, se sont même présentés devant une commission de l’intérêt public (CIP) après l’échec des négociations l’an dernier. Dans son rapport, la commission s’est rangée à l’avis du syndicat.

« Même si nos revendications sont déjà justes et raisonnables, nous faisons preuve de souplesse pour éviter la grève, ajoute M. Silas. La balle est dans le camp de l’employeur : à lui de revenir à la table en respectant les conclusions de la CIP et en cessant d’imposer des concessions ou d’accepter l’arbitrage exécutoire. »

À propos de nos membres au CST

Les membres de l’AFPC au CST travaillent dans différents domaines tels que la cryptographie, les mathématiques appliquées, l’analyse linguistique avancée et la cybersécurité. Ils effectuent un travail vital, notamment : examiner la nouvelle technologie 5G commerciale, protéger le Canada contre les tentatives de gouvernements étrangers visant à perturber la recherche d’un vaccin contre la COVID-19, et assurer la sécurité des systèmes informatiques gouvernementaux qui stockent des renseignements personnels délicats sur les Canadiennes et les Canadiens.

Employeurs: 

18 Février 2021