Des syndicats s’opposent à la privatisation des centrales de chauffage et de refroidissement dans la région de la capitale nationale

L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et d’autres syndicats accueillent aujourd’hui de pied ferme les députées et les députés qui retournent au travail. En effet ces syndicats s'opposent au projet du gouvernement libéral de privatiser cinq centrales de chauffage et de refroidissement dans la région de la capitale nationale. Ces centrales desservent actuellement une centaine d’immeubles, dont ceux de la Cité parlementaire, au moyen d’un réseau de tunnels souterrains de 14 kilomètres.

Depuis le lancement de cette campagne visant à contrer la privatisation des centrales en octobre 2018, des centaines de personnes travaillant et résidant dans la RCN ont pris la peine d’écrire à leurs députés pour leur demander de faire annuler le projet. Par ailleurs, l’attitude du gouvernement vis-à-vis le stratagème de privatisation a suscité méfiance et suspicion.

  • Le gouvernement n’a pas publié d’analyse de rentabilisation concernant le projet de plusieurs milliards de dollars alors qu’il a promis de le faire il y a plusieurs mois.
  • Il a omis d’expliquer comment on peut faire confiance à des entreprises qui cherchent à maximiser les profits privés, dont certaines ont des antécédents de corruption, pour assurer l’exploitation sécuritaire des centrales.
  • Il a affirmé de façon trompeuse qu’il manquerait de main-d’œuvre qualifiée, en l’occurrence des fonctionnaires, pour assurer la relève dans les centrales (l’AFPC l’a déjà fait remarquer : les fonctionnaires qui travaillent actuellement dans les centrales gagnent beaucoup moins que leurs homologues du secteur privé; cela expliquerait pourquoi le gouvernement a de la difficulté à trouver une main-d’œuvre qualifiée).

« Je travaille au centre-ville d’Ottawa et je suis inquiet, car je me demande quel impact ce choix insensé aura sur ma sécurité. Le fait de confier l’entretien et l’exploitation de ces centrales à un consortium privé à but lucratif est une mauvaise idée. », a déclaré Alex Silas, un membre de l’AFPC qui travaille sur la rue Sparks.

Les syndicats demandent une fois de plus au gouvernement Trudeau de stopper immédiatement le processus et d’élaborer avec les travailleurs des centrales un nouveau plan qui permettra d’améliorer la performance environnementale du gouvernement, de réduire ses coûts en énergie et d’accroître la fiabilité et la sécurité des opérations. Après cela, ils demandent au gouvernement de lancer une nouvelle demande de propositions seulement pour la conception et la construction de nouvelles centrales afin de maintenir dans le domaine public l’entretien et l’exploitation des installations pour assurer leur efficacité économique et une bonne reddition des comptes.

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28 Janvier 2019