Quelques heures à peine après l’annonce que les employés de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) avaient voté massivement en faveur de la grève, le syndicat et l’employeur (l’Agence et le Secrétariat du Conseil du Trésor) ont convenu de reprendre les négociations le 29 juillet.
« Notre mandat de grève et la possibilité d’importantes perturbations à la frontière a clairement ébranlé le gouvernement », déclare Chris Aylward, président national de l’AFPC. « C’est l’esprit ouvert que nous retournons à la table, mais nous avons été très clairs avec l’employeur : s’il veut éviter la grève, il doit avoir un nouveau mandat. Il doit régler les sérieux problèmes que subissent nos membres au travail. »
Les négociations reprennent le lendemain de la publication du rapport de la Commission de l’intérêt public (CIP), lequel renferme une série de recommandations en vue d’un accord entre les deux parties, y compris de nombreuses améliorations des conditions de travail des employés de l’ASFC. Consultez la page suivante pour en savoir plus sur les recommandations de la CIP.
Avec la publication du rapport de la CIP, l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et le Syndicat des douanes et de l’immigration (SDI) peuvent légalement déclencher une grève le 6 août si une entente n’est pas conclue.
« Le retour à la table est un pas dans la bonne direction, mais nous sommes toujours aux prises avec des problèmes de harcèlement systémiques et l’employeur doit les régler », a déclaré Mark Weber, président national du SDI. « Au-delà des protections accrues contre une culture de travail toxique, nos membres méritent également la parité avec la communauté d’application de la loi en général. »
Les employés de l’ASFC sont sans contrat depuis plus de trois ans. Ils demandent de meilleures protections contre une culture de travail toxique à l’ASFC et une plus grande parité avec les autres organismes d’application de la loi au Canada. Devant le refus de l’Agence et du Conseil du Trésor d’aborder ces enjeux à la table de négo, le syndicat a déclaré l’impasse en décembre dernier, demandant la tenue d’une commission de l’intérêt public.