L’AFPC, solidaire des communautés autochtones après la découverte de tombes anonymes en Saskatchewan

L’AFPC, comme les anciens élèves des pensionnats autochtones, les communautés autochtones et la population canadienne, est profondément attristée par la découverte de 751 tombes anonymes sur le site de l’ancien pensionnat autochtone à Marieval, en Saskatchewan.

Cette nouvelle fait écho à la découverte des restes de 215 enfants sur le site d’un autre pensionnat autochtone, à Kamloops, en Colombie-Britannique. Cette tragédie inimaginable, survenue en plein Mois de l’histoire autochtone et quelques jours après la Journée nationale des Autochtones, est exacerbée par le fait que le gouvernement fédéral et l’Église Catholique ont tout fait pour cacher le génocide des enfants autochtones depuis des décennies.

« Il n’y a pas de mots pour décrire le chagrin que nous ressentons pour les survivants des pensionnats, les familles des victimes et les communautés autochtones », déclare Chris Aylward, président national de l’AFPC. « Les mots ne suffisent pas. Depuis trop longtemps, la population canadienne se contente de fermer les yeux sur les injustices structurelles et la violence subie par les Autochtones. Nous devons passer à l’action. »

L’AFPC demande une fois de plus au premier ministre Justin Trudeau et aux ministres Carolyn Bennet (Relations Couronne-Autochtones) et Marc Miller (Services aux Autochtones) de mettre en œuvre immédiatement ses engagements envers les peuples autochtones, dont les Appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.

Nous ajoutons notre voix au chœur des gens qui exigent que l’Église Catholique, qui a dirigé environ 60 % des pensionnats, assume la responsabilité de ces atrocités. L’église doit immédiatement présenter des excuses et publier tous les documents liés aux pensionnats, ce qui pourrait révéler l’emplacement des autres tombes.

Bien que cette nouvelle ébranle de nombreux Canadiens et Canadiennes, elle est particulièrement bouleversante pour les quelque 80 000 survivants des pensionnats et les familles qui n’ont jamais revu leurs enfants. Cette découverte déchirante et le travail continu pour trouver d’autres corps vont certainement raviver la douleur que beaucoup de familles autochtones vivent depuis des décennies.

La réconciliation, c’est notre responsabilité à tous et à toutes. Pour commencer, nous devons reconnaître notre privilège et nos préjugés inconscients. Ensuite, il faut dénoncer le racisme et la discrimination, puis passer à l’action pour soutenir les survivants autochtones.

La ligne d’écoute téléphonique 1-866-925-4419, ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, est disponible pour toute personne qui subit de la détresse ou de la douleur à cause de son expérience dans les pensionnats. De plus, la Ligne d’écoute d’espoir (1-855-242-3310) offre à tous les Autochtones du Canada une consultation immédiate en santé mentale et intervention d’urgence 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Montrer votre soutien

  • Téléchargez nos images et nos fonds d’écran pour les médias sociaux et les vidéoconférences pour montrer votre soutien aux survivants autochtones.
     
  • Informez-vous et renseignez votre famille, vos amis et votre collectivité sur le traumatisme intergénérationnel que vivent les Autochtones. Faites preuve de compassion, apprenez et réfléchissez.
     
  • Communiquez avec vos amis et vos collègues autochtones pour offrir votre soutien.
     
  • Honorez les enfants défunts en réclamant la fin des injustices et des inégalités que subissent les peuples autochtones chaque jour, dont le racisme et la discrimination.
     
  • Faites un don au Centre national pour la vérité et la réconciliation pour soutenir ses efforts en vue d’identifier les enfants qui sont morts dans les pensionnats et d’honorer leur mémoire.

Bref historique du système des pensionnats

Au cours des 19e et 20e siècles, il y avait plus de 130 pensionnats pour les enfants autochtones au Canada. Le dernier a fermé ses portes en 1996. Environ 150 000 enfants métis, inuits et des Premières Nations, âgés de 4 à 16 ans, ont fréquenté ces établissements, où on leur interdisait de parler leur langue maternelle et de pratiquer leur culture.

Selon la Commission de vérité et réconciliation du Canada, au moins 3 200 enfants autochtones sont morts dans ces pensionnats. Mais ce nombre ne cesse d’augmenter puisque seulement un tiers des tombes sont marquées et que les recherches d’autres tombes anonymes se poursuivent. Plusieurs générations continuent de subir les répercussions des pensionnats.

Après la macabre découverte à Kamloops, le gouvernement fédéral a annoncé l’octroi de 27 millions de dollars pour aider à trouver d’autres tombes partout au pays. Bien que ce soit un pas dans la bonne direction, le gouvernement a encore beaucoup de chemin à faire vers la réconciliation avec nos peuples autochtones.

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25 Juin 2021