L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et le Syndicat des employé-e-s des Anciens Combattants (SEAC) sonnent l’alarme au sujet des problèmes de santé mentale qui persistent à Anciens Combattants Canada (ACC). Ils réclament des solutions permanentes pour aider tant les vétérans que le personnel d’ACC.
Des charges de travail excessives, des échéances serrées et une myriade de processus et de systèmes informatisés incompatibles causent des retards dans la prestation de services essentiels aux vétérans. Personne n’a donné suite aux cris de détresse des vétérans, de leurs défenseurs et du personnel d’ACC. Le résultat? Les problèmes se sont aggravés et les vétérans et le personnel en souffrent.
« Il est temps de régler définitivement le problème », martèle le président national de l’AFPC, Chris Aylward. « Même si le ministre MacAulay et les représentants d’ACC ont eu des années pour régler les problèmes, tout ce qu’ils ont fait, c’est offrir des platitudes et des solutions de fortune. Les vétérans canadiens, de plus en plus nombreux, ont des besoins complexes qui nécessitent notre soutien collectif. Le gouvernement doit aussi soutenir adéquatement nos membres qui travaillent auprès des anciens combattants. ».
La présidente nationale du SEAC, Virginia Vaillancourt, confirme que le moral des membres du personnel est au plus bas et que le stress et la charge accrue de travail ont vraiment eu des conséquences négatives sur les préposés à l’accueil, les gestionnaires de cas et les analystes des prestations.
« Les lourdes charges de travail et les échéanciers serrés sont une source de stress et ont un impact négatif sur la santé mentale de nos membres. Il y a beaucoup trop de vétérans qui attendent désespérément de recevoir les services de santé mentale dont ils ont besoin », explique-t-elle. « Il est grand temps qu’on aide les vétérans et les personnes qui leur offrent des services. »
Le SEAC a mené deux sondages auprès des membres du syndicat cette année. Dans les deux cas, les membres ont déclaré qu’ils ne disposaient pas des ressources nécessaires pour aider les vétérans et leurs familles à obtenir un soutien en matière de santé mentale. Plusieurs membres ont également signalé que le fait d’être surchargé de travail affectait leur santé.
L’AFPC et le SEAC demandent que des changements systémiques soient apportés à ACC. Plusieurs propositions ont déjà été présentées au ministère et au ministre, notamment une approche mixte pour régler les problèmes de santé mentale, une formation et un soutien supplémentaires en matière de santé mentale pour le personnel, et un examen approfondi des programmes et des services.
« Nous demandons au ministre et au sous-ministre de collaborer avec nous pour trouver des solutions communes », ajoute Chris Aylward. « Beaucoup trop de vétérans souffrent parce qu’ils manquent de soutien et beaucoup trop d’employées et d’employés ont mis leur santé en danger pour les aider. Nos vétérans et nos membres méritent mieux. »