L’AFPC se bat contre le racisme

L’AFPC défend ses membres: Combats menés par l’AFPC contre la discrimination à l’échelle du paysL’AFPC s’efforce d’éradiquer le racisme dans les milieux de travail partout au pays, notamment en déposant des griefs et en les défendant en arbitrage. Notre équipe de conseillers juridiques a fait ses preuves en représentant des membres dans des causes célèbres de discrimination raciale, souvent jusqu’à la Cour suprême.

Christian Reeves

L’AFPC a récemment gagné un combat juridique historique dans une affaire de discrimination raciale à la base des Forces canadiennes de Halifax.

Christian Reeves, né au Libéria, était le seul Noir inscrit au programme de mécanique de machinerie lourde. Il estime avoir été traité différemment pendant six ans en raison de la couleur de sa peau.

« On m’a dit que je devais faire attention, parce qu’on essayait de se débarrasser de moi », dit Christian.

En 2015, il a été congédié par le ministère de la Défense nationale, soi-disant pour rendement insuffisant. Craignant d’avoir été ciblé parce qu’il était noir, Christian a déposé un grief. L’enquête a révélé qu’on avait comploté contre lui, jusqu’au commandement de la base, et que bon nombre de ses collègues avaient été obligés d’inventer des problèmes de rendement pour le faire renvoyer.

« Tout le monde sur la base s’est ligué contre lui », explique Doug Hill, conseiller juridique de l’AFPC.

Christian s’est vu accorder quatre années de salaire rétroactif et 25 000 $ en dommages-intérêts en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne. Les dix personnes qui avaient fait preuve de discrimination à son égard ont été renvoyées ou expulsées de la base.

Andrea Kenny

En 2016, Andrea Kenny a demandé l’aide de son syndicat. Son supérieur immédiat à la Défense nationale avait accroché deux affiches racistes dans son bureau.

« Ça m’a blessée », avoue Andrea. En tant que Noire, elle s’est sentie attaquée personnellement. Lorsque ses gestionnaires ont refusé de donner suite à l’incident, elle a décidé d’agir.

« Je ne pouvais pas rester les bras croisés », dit-elle. Andrea a consulté l’AFPC et l’Union des employés de la Défense nationale, puis déposé un grief pour discrimination raciale et racisme systémique.

L’équipe juridique du syndicat travaille sans relâche sur ce dossier et devrait obtenir un règlement sous peu. Son supérieur a été suspendu en attendant l’enquête.

Andrea affirme qu’elle n’aurait pas pu tenir tête à son employeur sans l’aide du syndicat.

9 Décembre 2020